En termes de formation, le Compact II tend à élaborer un nouveau modèle d'établissement intégré qui comprend à la fois la réhabilitation de l'infrastructure et le renforcement de la composante pédagogique pour les élèves. Le Compact II du programme d'aide américain Millennium Challenge Corporation va bon train. Une panoplie de projets découlant de ce dispositif sont sur les rails. Le dernier en date est celui de la promotion de l'emploi ciblant les femmes inactives ainsi que les jeunes en situation difficile issus des agglomérations urbaines et périurbaines. Ce projet a été lancé officiellement lundi à Rabat lors d'une rencontre organisée par l'Agence Millennium Challenge Account-Morocco MCA-Maroc), le ministère de l'emploi et de l'insertion professionnelle et l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec). Portant sur un financement de 13 millions de dollars, ce projet porte sur la mise en place d'un nouveau programme ciblant les personnes faisant face à des difficultés liées à l'insertion professionnelle dans le cadre d'un partenariat entre les secteurs public et privé, réunissant l'Anapec, les prestataires des services et les organisations de la société civile. «Ce programme fonctionne sous une logique d'appels à projet et une logique de financement basée sur les résultats. Il se déclinera tout au long du compact en partenariat avec l'Anapec, initiatrice du programme Taehil. L'idée étant de renforcer les capacités de l'agence ainsi que de simplifier et d'optimiser les procédures pour pouvoir pérenniser ce mode de fonctionnement axé sur les résultats à son niveau», déclare Abdelghni Lakhdar, directeur général de Millennium Challenge Account (MCA-Morocco). Le programme Taehil a été lancé par le gouvernement en vue d'améliorer l'employabilité des chercheurs d'emploi. Il s'articule autour de deux composantes, à savoir la formation contractualisée pour l'emploi et la formation qualifiante ou de reconversion. Ce projet s'inscrit dans la composante «Education et formation pour l'employabilité» du Compact II visant à renforcer l'employabilité des jeunes à travers l'amélioration de la qualité de formation et son adéquation aux secteurs productifs. Selon M. Lakhdar, ce volet comprend trois principales activités, à savoir l'éducation secondaire, la formation professionnelle et l'emploi. Outre l'insertion des jeunes en difficulté et des femmes inactives, l'activité emploi, telle qu'elle est définie par le Compact II, porte également sur la création d'un observatoire, l'appui à l'évaluation d'impacts des politiques liées à la recherche de l'emploi ainsi que sur la promotion de l'équité genre dans le milieu du travail. Notons que ce projet lancé par le MCC en partenariat avec l'Anapec s'articulera autour d'une approche participative en concertation avec tous les acteurs concernés. Citons à cet effet le ministère de l'économie et des finances, le ministère de la famille, de la solidarité, de l'égalité et du développement social, l'Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail et la société civile. En termes de formation, le Compact II tend à élaborer un nouveau modèle d'établissement intégré qui comprend à la fois la réhabilitation de l'infrastructure et le renforcement de la composante pédagogique pour les élèves. La composante de l'éducation et la formation pour l'employabilité ont été couronnées, dans un premier temps, par le lancement du Fonds Charaka. Une centaine de projets a été présentée, dans ce sens, couvrant l'ensemble des régions et des secteurs. A noter que le Compact II, d'une durée de cinq années, porte sur une contribution américaine de 450 millions de dollars. Outre la composante formation et l'amélioration de la qualité du capital humain, ce compact tend également à améliorer la productivité du foncier industriel soit-il ou rural ainsi que de renforcer sa gouvernance.