Représenté par la CGEM, le Maroc participe à Johannesburg du 7 au 9 novembre à l'Africa Investment Forum (AIF) qui se tient à l'initiative de la Banque africaine de développement (BAD). Le président de la CGEM, Salaheddine Mezouar, accompagné de Laaziz Kadiri, président de la Commission Diplomatie économique, Afrique et Sud-Sud, prend part aux travaux de de cet évènement qui ambitionne de devenir le plus grand accélérateur d'investissement du secteur privé du continent. Pour sa première édition, ce forum a pour objectif de faciliter les contacts entre tous les acteurs : les investisseurs (fonds de pension, fonds souverains, sociétés financières privées), les décideurs politiques, les organisations multilatérales ou sectorielles, et bien sûr les entreprises du monde entier tous secteurs confondus. Il y avait ainsi, aux côtés du président de la BAD, Akinwumi Adesina, outre le président sud-africain Cyril Ramaphosa, les présidents, Macky Sall du Sénégal, Sahle-Work Zewde de l'Ethiopie, Nana Akuffo Addo du Ghana, Alpha Condé de la Guinée, ainsi que le vice-président du Nigeria, Oluyemi Oluleke Yemi Osinbajo, les premiers ministres, Philémon Yunji Yang du Cameroun, et Edouard Ngirente du Rwanda. Le secteur privé africain était représenté, entre autres, par l'homme d'affaires Aliko Dangote, président de Dangote Group, Majid Al Ghurair, CEO of the Al Ghurair Group, le banquier et philanthrope nigérian, Tony Elumelu, ainsi que le milliardaire sud-africain Patrice Motsepe. Du beau monde donc et beaucoup de discours et d'échanges. Lors de son allocution, Salaheddine Mezouar a salué le caractère novateur du forum et a souligné l'importance des partenariats entre les secteurs privés et publics africains en vue de créer de nouvelles opportunités, notamment en matière d'infrastructures. Le président de la CGEM a rappelé le rôle moteur du secteur privé marocain dans la dynamique d'investissement et d'intégration économique ainsi que son expertise dans le domaine de la coopération Sud-Sud. Il a appelé les entreprises marocaines et africaines à tirer profit du potentiel des institutions privées (fonds souverains, fonds de pension…) au vu de leur potentialité de financement. Mezouar a saisi cette occasion pour saluer le dynamisme de la BAD et de son président Akinwumi Adesina et s'est félicité de la qualité du partenariat qui unit la CGEM et l'institution bancaire panafricaine. Le président de la CGEM a par ailleurs participé à la signature d'un Mémorandum d'accord, entre la BAD et MASEN, entérinant leur nouvelle coopération dans le cadre du programme « Desert to Power ». Pour rappel, le Maroc est devenu, depuis l'année dernière, le pays où les investissements destinés à l'Afrique se rendent en premier. Le royaume a en effet attiré près de 2,5 milliards de dollars d'IDE en 2017, soit une hausse de 12% par rapport à l'année précédente, selon le rapport de l'édition 2018 de l'Africa Investment Index (AII). Des investissements qui se font principalement dans les secteurs de la banque, du tourisme, des infrastructures, de l'énergie et de l'industrie.