La Cour suprême US a rejeté, lundi 26 février 2018, le recours déposé par l'administration Trump contre la décision d'un juge de bloquer l'abrogation d'un programme qui protège des centaines de milliers d'illégaux arrivés enfants aux Etats-Unis. Sans donner d'explications, les juges de la Cour suprême ont souligné que l'appel formé par le gouvernement fédéral a été « rejeté sans préjudice ». La décision constitue un nouveau revers pour l'administration Trump, qui insiste sur le caractère « inconstitutionnel » du programme Daca (Deferred Action for Childhood Arrivals), et dont l'abrogation a été annoncée en septembre et contestée auprès de nombreux tribunaux fédéraux de plusieurs Etats. L'abrogation a été temporairement bloquée par un juge fédéral de San Francisco (Californie), début janvier. Mise en place par l'administration Obama en 2012, le programme donne le droit de résidence, d'étude et d'emploi aux immigrés arrivés illégalement aux Etats-Unis avant qu'ils aient atteint l'âge de 16 ans. Le verdict de la plus haute instance juridique américaine intervient alors que le programme devra être annulé le 05 mars prochain pour donner au Congrès le temps de trouver une issue législative à près de 800.000 « Dreamers » (rêveurs), en majorité mexicains. Faute de quoi, ils risqueront l'expulsion. La suppression de ce programme a provoqué une tollé auprès des organisations de défenses des droits des immigrés qui ont accusé l'administration Trump de violation des droits des immigrés à un procès équitable, et de la clause de la Constitution américaine prévoyant égalité de protection pour tous les citoyens.