C'est une première mondiale, selon l'agence spatiale japonaise. Une mission d'observation est menée par deux micro-robots sur un astéroïde. Deux micro-robots largués par une sonde japonaise se sont posés sur un astéroïde et ont commencé leur exploration, dans le cadre d'une mission destinée à recueillir des informations sur la naissance du système solaire, a annoncé samedi l'Agence spatiale japonaise. Cette mission d'observation d'un astéroïde par un robot mobile est une première mondiale, selon l'agence spatiale (Jaxa). Les deux robots de forme cylindrique se sont posés avec succès sur l'astéroïde Ryugu, un jour après avoir été largués par la sonde Hayabusa-2. « Chacun des robots fonctionne normalement et a commencé l'examen de la surface de Ryugu« , a indiqué l'agence dans un communiqué. Les micro-robots vont se déplacer sur l'astéroïde Ryugu -qui se situe actuellement à environ 280 millions de kilomètres de notre planète-, en effectuant des sauts jusqu'à 15 m de haut, et pourront rester en l'air jusqu'à 15 minutes. « Je suis très fier que nous ayons établi une nouvelle méthode d'exploration spatiale pour les petits corps célestes« , a déclaré le responsable du projet, Yuichi Tsuda. L'agence avait déjà tenté en 2005, sans succès, de mener une mission similaire. A l'époque, le robot était parti autour de l'astéroïde Itokawa et avait cessé de donner signe de vie 18 heures après avoir été largué par la première sonde Hayabusa. La mission doit le mois prochain jeter sur Ryugu un projectile pour provoquer un choc en surface et collecter les poussières ainsi créées. Il s'agit d'analyser quelles matières organiques et aqueuses étaient originellement présentes dans le système solaire. Le but ultime est de contribuer à enrichir les connaissances de notre environnement spatial « pour mieux comprendre l'apparition de la vie sur Terre« , selon la Jaxa. Hayabusa-2, dont le retour sur notre planète est prévu en 2020, doit aussi larguer ultérieurement sur Ryugu un analyseur autonome nommé Mascot, conçu par le Centre national d'études spatiales (Cnes) français et son homologue allemand DLR.