Le Maroc a fait de la coopération Sud-Sud un choix stratégique, a assuré le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki. En marge de sa visite la semaine dernière à la capitale paraguayenne Asunción, où il a représenté le roi à la cérémonie d'investiture du nouveau président du Paraguay Mario Abdo Benitez, El Malki a relevé que le royaume a fait de la coopération Sud-Sud un choix stratégique, en soulignant que le roi a fondé un nouveau concept, une nouvelle méthodologie et une orientation stratégique pour la coopération Sud-Sud. Le président de la Chambre des représentants a souligné que les initiatives et les rôles que joue le Maroc au niveau de son continent d'appartenance, l'Afrique, auront sans aucun doute des retombées positives et très importantes au service du peuple. Il a fait observer, dans ce sens, que la coopération Nord-Sud a besoin d'un nouvel élan et de nouveaux horizons, par conséquent, a-t-il indiqué, accorder une attention aux pays appartenant géographiquement au Sud ouvrirait des horizons plus larges et permettrait au Maroc de jouer son rôle en la matière de manière naturelle. L'intégration économique entre les pays du Sud est devenue une nécessité vitale à l'ère de la mondialisation, d'autant plus que nous vivons aujourd'hui dans un monde sans frontières, a assuré El Malki. Le représentant de la chambre des représentants a souligné que le Maroc a choisi, depuis l'indépendance, la voie de l'ouverture et la solidarité avec les peuples et que le royaume est devenu un membre actif au sein du système des Nations Unies et qu'il a fait siennes ses valeurs dans tous les domaines. Dans ce contexte, le président du Parlement a indiqué que le roi jouit d'un grand respect et d'une grande estime auprès du nouveau président paraguayen, lequel a exprimé son soutien à toutes les initiatives entreprises par le souverain au niveau national, africain et international, en soulignant qu'il a observé, au fil de ses entretiens avec les autorités gouvernementales ou parlementaires du pays sud-américain, un grand intérêt pour le Maroc et une volonté ferme de développer les relations bilatérales en vue de les hisser au plus haut niveau. Dans ce sens, El Malki a relevé que la visite effectuée par le roi en 2004 à un groupe de pays d'Amérique latine a ouvert de nouveaux horizons et a jeté les bases d'une nouvelle diplomatie spécifique à cette région, en ajoutant qu'il a remarqué, à l'issue d'un certain nombre de réunions, que les relations bilatérales avec le royaume sont devenues l'un des principaux axes de la coopération et l'un des piliers de la diplomatie de plusieurs pays d'Amérique latine. Le président de la Chambre des représentants n'a pas manqué d'ajouter que ce constat se manifeste par le soutien croissant exprimé par de nombreux pays d'Amérique latine en faveur de la question du Sahara marocain, de l'intégrité territoriale du Royaume ainsi qu-à l'initiative d'autonomie proposée par le royaume pour tourner définitivement la page de ce différend régional artificiel. Il souligne qu'au fil des rencontres, plusieurs représentants du gouvernement paraguayen et des parlementaires ont estimé que « la stabilité et la sécurité sont liées au respect de l'intégrité territoriale des nations et donc au respect de l'unité des peuples« . Après avoir évoqué le processus de l'édification démocratique que connait un certain nombre de pays d'Amérique latine, El Malki a souligné que cette transition démocratique a contribué à l'accélération du processus d'intégration économique, devenu un choix stratégique en Amérique latine, d'autant plus que, seuls, les pays du sud ne sont pas en mesure de faire face aux défis de la mondialisation, d'où l'impérieuse nécessité des blocs économiques. S'agissant de la forte présence du Maroc dans cette partie du monde, El Malki a fait état d'une interaction positive et profonde entre la diplomatie officielle et parlementaire, ce qui a contribué, selon lui, à une ouverture plus forte de l'institution parlementaire marocaine à travers l'activation des groupes d'amitié, ainsi que l'instauration de relations avec les parlements d'Amérique latine. Il ajoute que le parlement marocain jouit actuellement d'une position privilégiée auprès de plusieurs institutions parlementaires, dont le Parlement andin, le Parlement d'Amérique centrale (Parlacen) et le Forum des présidents des parlements d'Amérique centrale et des Caraïbes (Foprel). Par ailleurs, le président de la Chambre des représentants a revélé qu'il a plaidé, lors d'une réunion de travail a Asunción avec le président du Parlement du marché commun du Sud (Parlasur), Tomas Bittar Navarro, pour l'institutionnalisation de la coopération et du partenariat avec le parlement des pays du Mercosur, qui comprend actuellement le Brésil, l'Argentine, le Paraguay, et l'Uruguay. Il a également revélé que le Maroc accorde un intérêt constant à l'établissement de relations de coopération et de consultation avec les différentes institutions d'intégration régionale, en précisant, à cet égard, que la Chambre des représentants veille à ériger des liens de coopération avec diverses institutions législatives du monde, d'où l'appel à l'institutionnalisation de la coopération et des consultations avec le Parlasur. Ces initiatives ont leur importance pour le Maroc et pour les institutions concernées étant donné que le choix démocratique de notre pays, lequel est un choix stratégique et constitutionnel sans appel, doit se concrétiser via l'activation des relations avec les institutions législatives représentatives des peuples, a assuré El Malki. Il relève que la diplomatie parlementaire, qui soutient la diplomatie officielle, cherche à élargir le cercle de la compréhension et de la coopération entre le Royaume et le reste du monde, y compris avec les pays d'Amérique latine.