Les exercices d'évacuation, courants au Japon, ont été suspendus par le gouvernement, qui devrait bientôt préciser sa politique en la matière. Le Japon a cessé ses exercices d'évacuation en cas de tirs de missiles nord-coréens après la rencontre historique entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, ont rapporté les médias japonais jeudi. Le gouvernement n'a pas confirmé dans l'immédiat ces informations mais les autorités d'une localité ont déclaré qu'elles suspendaient sur ordre de Tokyo un entraînement prévu la semaine prochaine. Une simulation avec 800 participants. La décision intervient après le sommet américano-nord-coréen du 12 juin au cours duquel les deux dirigeants ont signé un accord appelant à la dénucléarisation de la péninsule coréenne. La ville de Yaita dans la préfecture de Tochigi au nord de Tokyo avait prévu une simulation d'évacuation la semaine prochaine avec la participation de 800 habitants dont 350 écoliers, a indiqué un responsable municipal, Yutaka Yanagida. Une politique à redéfinir ? Mais la ville a soudainement annulé toutes les préparations pour ce projet après avoir été informée par le gouvernement du fait que « tous les entraînements devaient être reportés pour le moment en raison d'un changement de situation après le sommet Etats-Unis-Corée du Nord », a-t-il déclaré. Un responsable du gouvernement a indiqué que celui-ci annoncerait vendredi sa politique concernant les exercices d'évacuation liés à une menace nord-coréenne, sans vouloir donner plus de précisions. Une relation particulièrement tendue. L'an dernier, Pyongyang a tiré deux missiles qui ont survolé le Japon et en a fait tomber plusieurs en mer au large du pays. Cette année, des centaines d'habitants de Tokyo ont cherché refuge au cours du premier exercice de ce type dans la capitale nippone. La Corée du Nord s'en est régulièrement prise au Japon, colonisateur de la péninsule coréenne de 1910 à la reddition du Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945 et allié clé des Etats-Unis. Pyongyang a notamment menacé de « couler » l'archipel nippon ou de le réduire en « cendres ». La diplomatie a cependant pris le dessus à la faveur des jeux Olympiques d'hiver organisés en Corée du Sud avec une série d'initiatives qui ont abouti à la rencontre Trump-Kim.