Le gouvernement espagnol va accorder la nationalité à 4302 juifs séfarades, dont des marocains, descendants de juifs expulsés d'Espagne en 1492, et qui attendaient leur régularisation depuis l'entrée en vigueur de la nouvelle loi, qui vient d'être publiée dans le Bulletin officiel. De ces 4302 personnes, la majorité est originaire du Venezuela, de Turquie et du Maroc, indique la Fédération des communautés juives d'Espagne (FC JE), citée jeudi par la presse espagnole. En juin, le Congrès (chambre basse) avait adopté une loi permettant aux descendants des juifs expulsés d'Espagne par les rois catholiques en 1492 d'obtenir facilement la nationalité, pour réparer « une erreur historique », cinq siècles plus tard. Proposée par le gouvernement du conservateur Mariano Rajoy, la loi avait été votée à l'unanimité. 200.000 juifs vivaient en Espagne Avant l'entrée en vigueur de cette loi, l'Espagne acceptait déjà d'octroyer la nationalité aux juifs dont l'origine séfarade avait été prouvée. Mais ils pouvaient seulement la solliciter à l'issue de deux ans de résidence en Espagne ou par le biais d'une lettre de naturalisation, donc à la discrétion du Conseil des ministres. Dans la majorité des cas, il fallait aussi que les intéressés abandonnent tout autre passeport.