Selon le rapport d'Oxfam, 1% de la population mondiale a empoché 82% des bénéfices de la croissance mondiale l'an dernier. 82% de la richesse créée l'an dernier dans le monde a terminé entre les mains du 1% le plus riche de la planète, les femmes payant le prix fort de ces inégalités, a dénoncé lundi l'ONG Oxfam. « Le boom des milliardaires n'est pas le signe d'une économie prospère, mais un symptôme de l'échec du système économique« , affirme-t-on dans le rapport de l'ONG. « On exploite les personnes qui fabriquent nos vêtements, qui assemblent nos téléphones portables et cultivent les aliments que nous mangeons, afin de garantir un approvisionnement constant en produits pas chers, mais aussi pour grossir les profits des entreprises et leurs riches investisseurs« , s'est insurgée la directrice d'Oxfam Winnie Byanyima citée dans un communiqué. Oxfam précise par ailleurs que, depuis 2010, c'est-à-dire peu après le début de la crise en 2008, la richesse de cette « élite économique » a augmenté en moyenne de 13% par année, avec un pic atteint entre mars 2016 et mars 2017, période où « s'est produite la plus grande augmentation de l'histoire en nombre de personnes dont la fortune dépasse le milliard de dollars, au rythme d'un nouveau milliardaire tous les deux jours« . À noter que, d'après Oxfam, les ouvrières se retrouvent « tout en bas de la pyramide« . « Dans le monde entier, les femmes gagnent moins que les hommes et elles sont sur-représentées dans les emplois les moins bien payés et les plus précaires« , constate-t-elle. « De la même manière, sur 10 nouveaux milliardaires, 9 sont des hommes« , a-t-elle ajouté.