Les Chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), réunis dans le cadre du 52e Sommet samedi à Abuja, ont souligné que la lutte contre les différents défis d'ordre sécuritaire et économique, qui pèsent sur la région, est tributaire de la création des conditions d'un climat politique sain et la consécration des principes démocratiques et de bonne gouvernance dans les pays de la sous-région. « Le renforcement de la transparence des opérations électorales et la résolution des différends politiques internes, avec des moyens pacifiques, sont à même de consolider les efforts de développement dans la région et d'éradiquer les différents facteurs d'instabilité qui menacent plusieurs pays de l'Afrique de l'Ouest », ont relevé les intervenants lors d'une séance plénière précédée par une réunion de travail à huis clos. Le président nigérian, Muhammadu Buhari, a passé en revue les grands défis auxquels fait face le continent en général et les pays de la CEDEAO en particulier, notamment l'extrémisme, les groupes terroristes, le trafic de drogue et l'immigration clandestine. En outre, le président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, président en exercice de la CEDEAO, a appelé à continuer à faire de la poursuite des actions de consolidation de la paix et de la sécurité régionale la priorité de la sous-région. Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel, Mohamed Ibn Chambas, a évoqué les grands défis auxquels est confrontée la région du Sahel et l'Afrique de l'Ouest tels les activités terroristes et le chômage des jeune. Il a appelé, dans ce sens, à mutualiser les efforts pour une mise en œuvre appropriée des différents agendas de développement tel l'Agenda mondial 2030 et l'Agenda africain 2063 et les objectifs de développement durable, ainsi que les initiatives de lutte contre les effets du changement climatique pour faire face aux différents facteurs d'instabilité.