La communauté internationale va apporter son soutien vendredi à Paris au Premier ministre Saad Hariri pour remettre le Liban sur les rails et lui éviter d'être aspiré dans la lutte d'influence régionale entre Iran et Arabie saoudite. « Il faut aider le Liban pour assurer sa sécurité et faire en sorte qu'il soit dissocié des autres crises de la région », a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian sur les ondes de France Inter avant l'ouverture de la réunion. « Le Liban est un pays souverain. Il faut qu'il le reste et qu'il n'y ait pas d'intervention extérieure qui vienne perturber sa stabilité », a-t-il insisté. Le président français Emmanuel Macron, qui a aidé Saad Hariri à sortir de la crise provoquée par sa démission surprise et à reprendre ses fonctions, ouvrira cette réunion dans la matinée au Quai d'Orsay en présence du secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson. « C'est une forme de consécration, de relégitimation pour M. Hariri. La communauté internationale entérine le retour à une situation normale pour lui », analyse Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et méditerranéen (CERMAM) à Genève. Les autres pays du Groupe international de soutien au Liban (GISL) – Russie, Chine, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie – seront également représentés à la réunion, à un niveau non précisé, ainsi que l'Egypte, acteur clé du monde arabe.