La Plate-forme des associations et communautés subsahariennes au Maroc (ASCOMS) a organisé, jeudi à Rabat, un sit-in de protestation devant l'ambassade de Libye, à laquelle ont participé des membres de la communauté africaine résidant au Maroc. Les manifestants, qui représentent plusieurs nationalités africaines aux côtés d'acteurs de la société civile marocains et étrangers, ont brandi leurs affiches et slogans pour dénoncer ces pratiques d'un autre âge et exhorter la communauté internationale à assumer sa responsabilité de protection des migrants africains en Libye et dans d'autres zones de tensions et conflits et à sanctionner tous ceux qui sont impliqués dans la traite des êtres humains. Manifestation devant l'ambassade de Libye a Rabat pour dénoncer la situation des migrants réduits à #Esclavage en #LibyeEsclavage . pic.twitter.com/XWhmfpGJ92 — Samira sitaïl (@Samirasitail1) 23 novembre 2017 Ils ont également dénoncé le retour au 21ème siècle de ce genre de pratiques dépassées comme cela a été montré dans des enregistrements d'opérations de ventes aux enchères, comme esclaves, de migrants africains en Libye. Dans ce cadre, le secrétaire général d'ASCOMS, Camara Alpha, a exprimé, dans une déclaration à la MAP, sa ferme condamnation de ces pratiques abjectes envers les migrants subsahariens en Libye, affirmant sa consternation de voir de telles pratiques se produire au 21e siècle dans un pays du Maghreb. Camara a appelé, dans ce sens, la communauté internationale à intervenir fermement afin de mettre fin à ce genre de pratiques abjectes. #Esclavage Plus d'une centaine de manifestants devant l'ambassade de Libye à Rabat pour demander une action de l'@UA. pic.twitter.com/R8c90DGgbf — 2m.ma (@2MInteractive) 23 novembre 2017 Pour sa part, le responsable administratif et financier de ASCOMS, Goudja Ousman, a affirmé que la traite des êtres humains est inacceptable, rappelant le devoir de tous les pays africains et du reste du monde à intervenir dans l'immédiat pour mettre fin à ces pratiques. « Nous souhaitons que tous les pays africains prennent exemple sur le Maroc pour ce qui est du traitement des migrants sur son territoire en adoptant eux aussi une loi relative à la migration et l'asile et l'organisation d'opérations de régularisation des migrants clandestins », a-t-il dit. L'ASCOMS, qui a appelé à l'organisation de ce sit-in de protestation, est un réseau comportant 17 associations de migrants qui militent activement pour la défense des droits de l'homme et des migrants.