Comme si les campus universitaires au Maroc ne leur suffisaient pour laver leur linge sale, les étudiants islamistes de la Jamaat Al Adl Oual Ihsane (Jaoi) et ceux de la gauche radicale « kaaidiyines », se sont donné rendez–vous à Istanbul pour dire ce qu'ils pensent les uns des autres, avant de retourner au Maroc pour en découdre avec les autorités de leur pays. L'occasion choisie, une rencontre organisée par l‘Institut Cordoue des études et de recherches, du 16 au 21 mars 2017, à Istanbul en Turquie, sur la thématique de « La violence dans les universités arabes » à laquelle ont été conviés, selon une source qui s'est confiée à barlamane.com, différentes tendances estudiantines et plusieurs autres acteurs politiques et activistes des droits de l'homme originaires du monde arabe. Des rencontres thématiques de ce genre, c'est tout ce qu'il y a de plus normal lorsque l'objectif est de sensibiliser les étudiants sur la gravité de transformer l'espace universitaire en un champ de bataille. Mais quand on invite des responsables de certaines associations ou organisation ayant ou ayant eu un lien avec la violence dirigée contre l'Etat, il y a de quoi se poser des questions sur l'objectif d'une telle rencontre. La liste des invités, côté marocain, en dit long sur l'objectif inavoué d'une telle rencontre. On y trouve des noms dont le passé est peu reluisant, tels Mohamed Abdelouahed Rafiqui, alias Abou Hafs, Maati Monjib, historien poursuivi pour détournement de fonds, Abdelilah ben Abdeslam de l'Amdh, et Mohamed el Hamdaoui du cercle politique de Jaoi, outre des étudiants « kaidis » et de Jaoi, que les « donneurs d'ordre » ont placés sur le ring. Parmi les personnalités invitées figure aussi, d'après la même source, Saad Eddine el Othmani qui n'a pu se déplacer car ayant, entretemps, trouvé du boulot, celui de former le nouveau gouvernement contre lequel ces prétendus étudiants et leurs mentors comptent se retourner. Comme il fallait s'y attendre, les ateliers constitués en marge de cette rencontre ont été émaillés par des échanges très virulents entre les étudiants « kaidyines » et ceux de la Jaoi qui se sont accusé mutuellement d'être les instigateurs des troubles au sein de l'espace universitaire. Cette querelle a d'ailleurs été à l'origine de la non publication du communiqué final, selon la même source qui précise que l‘objet de cette rencontre portait, en arrière-plan, sur le recrutement de jeunes étudiants au sein des différentes universités et de groupuscules pour l'organisation d'actions d'agitation-propagande contre le régime marocain. Pour ce faire, on leur assure un soutien financier, et on les dote de moyens techniques utilisés dans les réseaux sociaux tels des instruments d'enregistrement discrets pour filmer les interventions des forces de l'ordre lors de la dispersion de sit-in et autres accrochages avec les représentants de l'autorité et ce, dans le but d'utiliser ces enregistrements comme preuve de la violence de l'Etat. Voilà ce qu'attend le gouvernement d'El Othmani, un des invités à cette rencontre. Des agitateurs qui ternissent l'image de leur pays à l'étranger, et qui y subissent des « stages de formation » en matière de troubles à l'ordre public, tout cela au nom d'un militantisme de gauche extrémiste et d'islamistes radicaux, qui après s'être affrontés, viendront en découdre avec les autorités de leur pays. Et pour ce faire, rien ne vaut un déplacement à Istanbul, question de joindre l'utile à l'agréable.