Les choses ne semblent guère s'améliorer au point de passage de Sebta ou des milliers de porteurs, en majorité des femmes communément appelées » femmes-mulets » ont été empêchés jeudi par les autorités marocaines et espagnoles d'accéder au préside occupé pour se ravitailler en marchandises de contrebande destinées à la vente au Maroc. Des scènes filmées par certaines personnes, coté marocain, montrent une ambulance en train de se frayer difficilement son chemin au milieu de cette horde de porteurs, avant de s'arrêter à quelques mètres premier point de contrôle marocain, pour évacuer une femme qui se serait évanouie. Les contractuels qui travaillent à Sebta légalement et qui traversent la frontière quotidiennement, ainsi que les malades qui s'y rendent pour des consultations médicales ont eu toute la peine du monde pour passer. Face au déploiement impressionnant de forces de sécurité espagnoles au poste frontiere du Tarajal, les porteurs et « femmes-mulets », auxquels se sont mêlés des algériens candidats à l'immigration clandestine, tenaient coûte que coûte à accéder à Sebta en empruntant un passage non gardé, n'hésitant pas à risquer leur vie en sautant du haut d'une porte fermée de 3m de haut. Une scène filmée par le quotidien El Faro, selon lequel, les autorités espagnoles ont du fermer la frontiere à des moments d'intervalle pour empêcher une avalanche. Seuls les porteurs, hommes et femmes qui ont passé la nuit au polygone industriel abritant les différents entrepôts, ont pu se ravitailler, et accéder au Maroc.