Le procès des événements de Gdim Izik (banlieue de Laâyoune) qui ont eu lieu en 2010 faisant onze morts parmi les forces de l'ordre, a été reporté au 23 janvier 2017, a-t-on constaté sur place. Le président tu tribunal prés la Cour d'Appel a décidé ce report en raison de la non convocation du quatrième accusé Mohamed El Ayoubi. Ce dernier n'a pas comparu aux cotés de 23 autres poursuivis en état de détention, et un autre en état de liberté. Le report de ce procès a également été demandé par la dizaine d'avocats des accusés, dont des étrangers, et les 12 avocats de la défense des victimes dont deux français et un espagnol. Tous ont justifié leur demande par la nécessité de préparer le dossier. Les accusés, au nombre de 25, avaient été jugés une première fois par un tribunal militaire en février 2013, et condamnés à des peines de prison allant de deux ans à la perpétuité pour « constitution de bandes criminelles, violences sur les forces de l'ordre ayant entraîné leur mort avec préméditation et mutilation de cadavres ». Ces événement tragiques avaient eu lieu le 8 novembre 2010, dans un campement situé à une quinzaine de km de la capitale des Provinces du sud, et avaient impliqué des partisans et sympathisants des séparatistes du Polisario qui n'avaient pas hésité à assassiner sauvagement 11 membres des forces de l'ordre, venus démanteler ces campements. La Cour de Cassation avait annulé ce jugement devant un tribunal militaire en vertu d'une réforme de la justice militaire datant de juillet 2015, ce qui a permis l'ouverture de ce procès devant un tribunal civil, en l'occurrence la Cour d'Appel, rappelle-t-on. La défense des victimes est assurée par un collectif d'avocats désigné par la Coordination des familles des victimes qui s'est constituée partie civile, chose que ces dernières n'ont pu faire durant le procès précédent. Quant à la défense des auteurs présumés de ce massacre, elle est assurée par un collectif d' avocats étrangers de différentes nationalités.