Le chef des séparatistes du « Polisario » Brahim Ghali ne se rendra finalement pas en Espagne où il devait prendre part à une conférence internationale de « soutien et solidarité avec le peuple sahraoui » organisée par la Coordonnatrice européenne de soutien au Polisario, à partir de ce vendredi 18 novembre dans la localité de Villanueva y Geltrú, près de Barcelone. Et pour cause: le « président » de la pseudo « rasd » est recherché par la justice espagnole pour génocide notamment. La police espagnole avait l'ordre de procéder à son arrestation une fois qu'il aura foulé le sol espagnol. Cet ordre émane du juge d'instruction José de la Mata de l'Audience nationale (Haut tribunal espagnol) qui veut l'entendre concernant cette affaire dans laquelle, trois victimes accusent l'ex « ministre de la défense » sahraoui d'avoir assassiné, torturé et fait disparaître des espagnols d'origine sahraouie. A lire aussi: Réouverture du dossier pour génocide contre le « Polisario »: la police espagnole a jusqu'à ce vendredi pour localiser Brahim Ghali Alors à défaut de se rendre comme prévu ce vendredi 18 novembre en Espagne, on apprend que le chef des séparatistes a préféré entamer, à partir de ce vendredi, « une visite officielle de 6 jours aux régions militaires sahraouies du secteur sud », proches du mur de défense marocain. Il est prévu également que Brahim Ghali reçoive les « honneurs militaires dans la seconde région militaire à Tifariti », selon un communiqué de « la présidence » publié jeudi. Au lieu de faire face à la justice espagnole, Ghali, la peur dans le ventre, a préféré donc jouer la prudence en choisissant de rester chez les voisins algériens à Tindouf, et d'y effectuer « une visite officielle » qui permettra d' »évaluer les acquis et les objectifs fixés par la secrétariat national du Front Polisario ainsi que la situation actuelle dans la région d'El Guergarate ». Un « leader » qui brandit à chaque fois la menace d'une reprise de la guerre contre le Maroc, mais qui craint de faire face à ses victimes, et à la justice espagnole, a de quoi susciter des interrogations sur son courage, et sur son choix pour diriger les séparatistes du Polisario qui, comme l'a souligné, un site algérien, ont commis une erreur monumentale en le portant à leur tête et à la présidence de la « rasd », sachant qu'il faisait l'objet de plaintes pour génocide, torture et disparition. La question qui se pose est de savoir jusqu'à quand Brahim Ghali devra se cacher pour échapper à la justice espagnole? Ce qui est sûr, c'est qu'il risque de ne jamais mettre les pieds en Espagne, ce pays dont il ne cesse de demander le soutien et l'assistance. Pour rappel, la plainte avait été déposée par des victimes et membres de l'Association sahraouie des droits de l'homme (ASADEDH) pour génocide, assassinats, blessures, détention illégale, terrorisme, torture et disparitions, contre 25 membres du Front Polisario et 3 responsables de l'armée algérienne. A l'époque, Ghali était le représentant du Polisario en Espagne. Il était ensuite le délégué du Front Polisario en Espagne jusqu'au mois de février 2008, soit deux mois après le dépôt de la plainte.