Le Conseil de la Nation algérien a annoncé, mercredi 26 février, la suspension immédiate de ses relations avec le Sénat français, y compris le protocole de coopération parlementaire signé entre les deux institutions le 8 septembre 2015. Cette décision survient après la visite du président de la chambre haute française, Gérard Larcher, à Laâyoune, chef-lieu du Sahara. Dans un communiqué, l'institution présidée par Salah Goudjil a dénoncé un «grave dérapage» et un «alignement manifeste» sur les positions de Rabat estimant que cette visite illustre «la montée en puissance de l'extrême droite française et son influence croissante sur les choix politiques de la France.» Cette rupture institutionnelle marque une nouvelle détérioration des relations entre Alger et Paris, déjà marquées par de vives tensions diplomatiques ces derniers mois.