Selon Donald Trump, les milliers de personnes qui défilent contre lui aux quatre coins des Etats-Unis, sont »incités par les médias ». En effet, le président fraichement élu n'a pas tardé à réagir et a posté un message sur son compte Twitter : » Nous venons d'avoir une élection présidentielle couronnée de succès et transparente. Et maintenant, des manifestants professionnels, incités par les médias, manifestent. Très injuste ! ». Des rassemblements étaient signalés à Chicago, Denver, Dallas et ailleurs. A San Francisco, quelque 1.000 jeunes, surtout des lycéens, ont défilé, marchant du quartier financier vers la mairie en scandant « Ce n'est pas mon président ! » et bloquant la circulation. « Nous manifestons parce que nous voulons défendre nos droits et méritons d'être entendus » a déclaré Pamela Campos, 18 ans, au quotidien San Francisco Chronicle. « Donald Trump n'est qu'un raciste. Il attaque tous les immigrants, tous les musulmans. J'ai vu tous mes camarades de classe pleurer hier », a-t-elle ajouté. Quelque 300 personnes ont battu le pavé à Baltimore, sur la côte est, scandant «Pas mon président » et brandissant des pancartes avec le slogan « Je n'ai pas élu la haine à la présidence ». « Nous voulons simplement montrer que c'est ainsi que seront les quatre prochaines années, ce seront quatre années de résistance », a déclaré Kaila Philo, une étudiante de 21 ans, au Baltimore Sun. D'autres manifestations ont été signalées dans le nord de la Californie, à Napa et Hayward. A Los Angeles, des centaines d'étudiants ont défilé sur le campus de l'université UCLA en brandissant des pancartes où on lisait « Dump Trump » (« Lâchez Trump ») et « L'amour écrase la haine ». Pour rappel: Dès l'annonce de la victoire du milliardaire mardi, c'est sur ce campus qu'ont eu lieu certains des premiers rassemblements. Des milliers d'étudiants ont également exprimé leur mécontentement dans plusieurs autres villes du nord de la Californie, y compris Napa et Hayward. Le maire de Los Angeles, Eric Garcetti, a salué ces rassemblements, tout en appelant les manifestants à ne rien vandaliser et à ne pas s'aventurer sur les autoroutes. « Ce fut une élection traumatisante », a-t-il dit. « Il y a beaucoup de divisions, beaucoup d'accusations des deux côtés, mais certaines choses qui ont été dites n'étaient pas partisanes, sur les femmes, sur nos frères et sœurs musulmans, sur les immigrants ».