Le Maroc et la Mauritanie ont signé, mardi 4 février, un accord portant sur la mise en place d'une interconnexion électrique entre leurs réseaux nationaux. Ce projet aspire à améliorer la sécurité d'approvisionnement des deux pays, à faciliter les échanges d'énergie et à favoriser une meilleure intégration des infrastructures électriques à l'échelle régionale. L'accord a été signé par Tarik Hamane, directeur général de l'Office national de l'électricité et de l'eau potable (ONEE), et Sidi Mohamed Salem Ould Abderrahmane, directeur général de la Société mauritanienne d'électricité (Somelec) en présence de l'ambassadeur du Maroc en Mauritanie, Hamid Chabar. Un projet structurant pour les réseaux électriques des deux pays L'interconnexion électrique Maroc-Mauritanie prévoit la construction d'une ligne haute tension reliant les réseaux des deux pays. Les études techniques en cours devront définir les caractéristiques précises de l'infrastructure, notamment la capacité de transport envisagée, le tracé optimal et les points de raccordement. L'objectif est d'assurer une compatibilité technique avec les systèmes de transport électrique existants, tout en garantissant une fiabilité et une stabilité accrues des réseaux. Selon les premières évaluations, l'interconnexion devrait permettre un meilleur équilibrage des charges électriques et une réduction des coûts d'exploitation grâce à l'optimisation des flux d'énergie entre les deux pays. Elle pourrait également s'inscrire dans un cadre plus large d'intégration énergétique régionale, en facilitant à terme l'interconnexion avec le système d'échanges d'électricité de la CEDEAO. Lancement des travaux préparatoires À la suite de la signature de l'accord, les équipes techniques de l'ONEE et de Somelec ont entamé les consultations pour définir les prochaines étapes du projet. Les études de faisabilité, les analyses d'impact environnemental et les modèles économiques de financement seront finalisés avant le lancement des travaux de construction. Cette interconnexion s'inscrit dans la stratégie de renforcement des infrastructures énergétiques en Afrique de l'Ouest, avec pour objectif d'améliorer la résilience des réseaux électriques et de favoriser le développement des énergies renouvelables dans la région, avait affirmé la ministre Leïla Benali.