Alors qu'il venait d'annoncer avec fracas, un certain mardi 16 juin 2015, sa candidature à la présidentielle américaine de 2016, Donald Trump, ce milliardaire aux multiples facettes, personnage issu de la télé-réalité dont raffolent les américains ordinaires, semblait faire une plaisanterie de mauvais goût. Cette annonce qui faisait autant rire que pleurer, Donald Trupm l'avait faite depuis sa Trump Tower, située sur la 5ème avenue de Manhattan. Ce magnat de l'immobilier venait alors d'afficher sa nouvelle ambition. Ce milliardaire de 70 ans, qui ne connaissait rien et ne connait rien encore à la politique, vient ainsi de réaliser sa plus grande ambition et son rêve inespéré, devenir le 45e président des Etats-Unis, face à une ténor de la politique la démocrate Hillary Clinton que tous les pronostics donnaient gagnante. Celui qui a bâti sa fortune (annoncée à hauteur 8 milliards de dollars par le principal intéressé, mais à 4 milliards «seulement» par le magazine Forbes) essentiellement sur l'immobilier a fait sa première véritable incursion à la télévision en 1996. Cette année-là, il devient co-propriétaire du concours de beauté Miss Univers diffusée depuis 2003 sur NBC. Mais c'est surtout en 2004 que l'excentrique milliardaire américain féru de catch s'illustre sur le petit écran. Donald Trump lance une nouvelle émission baptisée The Apprenticeet diffusée sur NBC. Dans cette émission de télé-réalité, l'homme fait passer une série d'entretiens d'embauche à plusieurs candidats avant de les éliminer un par un. Le vainqueur remporte un contrat d'un an dans une de ses sociétés avec un salaire alléchant de 250.000 dollars. Son impitoyable «You're fired» («Vous êtes viré») lancé aux différents postulants de l'émission est devenu culte outre-Atlantique. Ainsi, une année après son annonce, Donald Trump est devenu le nouveau locataire de la Maison Blanche et du fameux Bureau oval. « Je ne vous décevrai pas, a-t-il lancé à ses partisans à Manhattan. « Chaque Américain pourra réaliser son plein potentiel. Les oubliés ne seront plus oubliés. Nous reconstruirons nos infrastructures, nos ponts, nos écoles, qui seront les meilleures au monde. Et nous prendrons enfin soin de nos vétérans. Nous allons multipliés notre croissance par deux. Et nous nous entendrons avec toutes les nations qui seront d'accord pour s'entendre avec nous », a promis le futur 45e président des Etats-Unis qui en a également profité pour remercier sa famille et rendre hommage à Rudy Giuliani, ancien maire de New York, ainsi qu'à plusieurs anciens concurrents lors de la primaire républicaine comme Ben Carson et Chris Christie. Il a également remercié son adversaire Hillary Clinton qui l'a appelé au téléphone pour le féliciter, et n'a pas hésité à lui rendre un vibrant hommage pour sa campagne électorale. La Chambre des représentants reste rouge. Les républicains ont conservé la Chambre des représentants, l'une des deux assemblées composant le Congrès américain. 235 représentants républicains et 181 démocrates composent désormais cette assemblée. Les découpages de circonscriptions dans chaque Etat sont faits de telle façon qu'ils favorisent la réélection du représentant en poste ou de son successeur du même parti. Le Sénat républicain aussi. C'était l'un des autres enjeux de cette campagne. 34 des 100 sièges de sénateurs ont été renouvelés. Là aussi, les démocrates pouvaient espérer récupérer une très courte majorité. Ils ont vu rouge. Tout rouge. Le Sénat reste républicain avec 51 sénateurs contre 47 pour les démocrates.