Dans le cadre de la lutte contre les crimes maritimes tels que la pêche illégale, la piraterie, le trafic de drogues et d'êtres humains ainsi que le vol de pétrole dans le golfe de Guinée, plus de vingt pays ont pris part à l'exercice Nemo 2024. Cet événement annuel, dirigé par la marine française, a pour objectif de renforcer la coopération entre les marines et les garde-côtes, avec une attention particulière portée sur cinq zones opérationnelles stratégiques de cette région. Le lancement de cet exercice a eu lieu au Centre multinational de coordination maritime à Accra, au Ghana. Cet exercice, selon Akra, permettrait d'améliorer le partage des informations, l'interopérabilité et la confiance entre les nations participantes. Il a également insisté sur l'importance de garantir la sécurité dans les eaux du golfe de Guinée, en particulier dans la zone F, qui couvre les eaux entre la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone. Le Maroc, comme d'autres nations africaines, a participé activement à cette initiative qui a contribué à réduire les actes criminels en mer dans cette région stratégique. La marine marocaine, en collaboration avec ses partenaires africains et internationaux, joue un rôle clé dans le renforcement de la sécurité maritime. Cette année, l'exercice a impliqué près de 70 scénarios complexes et la participation de 55 unités navales, 12 aéronefs et plus de 4 000 personnes issues de diverses administrations. Les exercices ont été centrés sur des simulations visant à améliorer les réponses face à la piraterie, au trafic illicite et à la pêche illégale non déclarée. L'Afrique de l'Ouest, en particulier, fait face à un phénomène inquiétant de pêche illégale qui entraîne la perte de milliers d'emplois dans la pêche artisanale et coûte des milliards à la région. Selon un rapport du Stimson Center, ce phénomène pourrait coûter à l'Afrique de l'Ouest environ 10 milliards de dollars par an. En outre, la région demeure l'un des principaux foyers mondiaux pour la piraterie, avec 12 incidents signalés dans le golfe de Guinée en 2024. Cet exercice constitue une occasion pour les nations africaines, notamment le Maroc, de mener des initiatives de sécurité maritime, tout en consolidant leur coopération avec les partenaires internationaux pour répondre aux défis régionaux. En renforçant la sécurité dans cette région vitale, le Maroc contribue activement à un environnement maritime plus stable et sûr, favorable à la croissance économique et au développement durable.