Le groupe du Parti du progrès et du socialisme (PPS, opposition) a sollicité, mercredi 18 septembre à travers une demande adressée au président de la Commission de l'intérieur, des collectivités territoriales, de l'habitat, de la politique de la ville et des affaires administratives, une séance «urgente» en présence du ministre Abdelouafi Laftit consacrée «aux tentatives récentes de migration collective illégale» qui ont eu lieu à Fnideq, au nord du Maroc, le 15 septembre. Le PPS rappelle que ces tentatives clandestines, «menées dans des conditions déplorables et à travers des voies périlleuses» impliquent des jeunes qui ont choisi «la traversée maritime ou l'assaut des barrières frontalières» comme dernier recours face à «une conjoncture socioéconomique difficile qui accentue leur dénuement social.» Pour la formation de Nabil Benabdellah, ces événements «appellent à une réflexion profonde sur la capacité de notre pays à prévenir de manière durable ces flux migratoires clandestins qui mettent à mal notre tissu social», tout en reconnaissant qu'ils «sont amplifiés par les réseaux sociaux.» Le PPS juge «impératif» d'ouvrir un débat élargi entre le gouvernement et les élus de la nation «afin de disséquer les causes profondes de ces événements, d'en comprendre les répercussions et d'identifier les responsabilités en jeu», mais aussi «d'étudier les conséquences économiques, sécuritaires et politiques qu'ils entraînent, tout en définissant les mesures préventives et correctives à envisager pour épargner à notre pays de futures crises similaires.»