Marca n'en démord pas. Le journal espagnol revient à la charge pour faire monter les enchères sur le nom du stade devant accueillir la finale de la Coupe du Monde 2030, sur la base de sources anonymes. L'information est largement reprise comme s'il s'agit d'une annonce officielle venant de la FIFA. Les trois pays hôtes du Mondial, à savoir le Maroc, l'Espagne et le Portugal, ont constitué des commissions techniques qui discutent de l'ensemble des aspects organisationnels et logistiques, dans la sérénité et dans le plus grand secret. Que la finale se déroule à Casablanca, Barcelone ou Madrid, cela ne change rien au fait que les trois voisins veulent organiser la meilleure édition de l'histoire. Si les représentants des fédérations concernées s'efforcent à se garder de révéler la teneur de leurs discussions, le journal espagnol semble faire une obsession du stade de la finale. Après une accalmie de quelques mois, la campagne a repris de plus belle sur les colonnes du média madrilène, qui affirme, en citant des sources non identifiées, que la FIFA souhaite que la finale se déroule au Santiago-Bernabéu dans la capitale espagnole. Mieux, c'est à la FIFA de trouver un accord avec le Real, propriétaire du stade. Si on comprend bien les insinuations du journal, l'instance internationale doit verser une contrepartie aux champions d'Europe pour qu'ils lui cèdent leur terrain trois mois avant le début de la compétition. Toujours d'après l'auteur de l'article, les deux parties vont parvenir facilement à s'entendre parce que Florentino Pérez, président du Real Madrid, et Gianni Infantino, président de la FIFA, entretiennent «d'excellentes relations». Quand on sait la nature des relations entre Marca et le Real Madrid, on comprend facilement les motivations du média. Marca est réputé proche du club madrilène et ce n'est un secret pour personne. Du moment qu'on est dans la supputation, on pourrait lire, demain, dans la presse catalane que la FIFA est en négociations avec le FC Barcelone au sujet de son futur stade flambant neuf du Camp Nou. Marca, en somme, n'a de comptes à rendre qu'à ses lecteurs. Néanmoins, force est constater que l'information a été largement relayée par les médias nationaux, lesquels n'utilisent même pas le conditionnel. Il y a un moment où il faut prendre les ballons d'essai avec beaucoup de pincettes.