Le plus grand journal norvégien »Aftenposten » attaque Facebook pour avoir censuré la photo de »la fillette au napalm » (image, prise il y a quarante-quatre ans par le photographe Nick Ut quelques semaines avant la fin de la guerre du Vietnam). Tout commence il y a quelques semaines lorsqu'un écrivain norvégien partage l'image, ainsi que plusieurs autres, sur Facebook. L'image est retirée par le réseau social, et l'écrivain est même temporairement banni après avoir critiqué la décision de retirer l'image. Aftenposten publie ensuite la même image. Mercredi, un message de Facebook parvient au quotidien, rappelant que le réseau social « place des limites sur la nudité, afin de limiter l'exposition des différentes personnes utilisant Facebook à du contenu sensible » et lui demandant de « retirer ou de pixéliser » l'image. « Moins de vingt-quatre heures » plus tard, écrit M. Egil Hansen (rédacteur en chef du journal), Facebook a supprimé de lui-même la photo du compte du journal norvégien. Je vous écris cette lettre pour vous avertir que je n'obéirai pas à votre demande de retrait, écrit le rédacteur en chef. Pas aujourd'hui, ni dans le futur. Je pense que vous abusez de votre pouvoir et j'ai du mal à croire que vous y avez vraiment réfléchi » : « Je suis fâché, déçu, et même effrayé, de ce que vous êtes sur le point de faire subir à un pilier de notre société démocratique (…) Les médias libres et indépendants ont un rôle important dans la publication d'informations, y compris des images qui peuvent parfois être dérangeantes, et que l'élite dominante et parfois mêmes les simples citoyens ne peuvent supporter . C'est peut-être justement pour cette raison que leur rôle est important. (…) Les médias ont la responsabilité de réfléchir à ce qu'ils publient, au cas par cas. Cela peut être une lourde responsabilité. (…) Ce droit et ce devoir , que tous les journalistes du monde doivent exercer, ne devraient pas être sapés par un algorithme codé dans votre bureau californien. » a écrit le rédacteur en chef du journal dans une lettre adressée à Facebook. À noter que récemment, le réseau social de Mark Zuckerberg a décide de se séparer des humains qui sélectionnaient les sujets apparaissant dans la section montrant les informations les plus discutées sur le réseau, pour confier cette tâche à des algorithmes.