La France n'est pas en crise avec le Maroc, a assuré jeudi 25 janvier la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, en réponse aux critiques de parlementaires marocains et à une virulente campagne de presse anti-française des médias locaux, signe d'un aveuglement de Paris sur des tensions pourtant réelles avec Rabat. «Nous sommes au contraire dans un partenariat d'exception que nous entendons nourrir», a déclaré Anne-Claire Legendre lors d'un point presse, soulignant la volonté de Paris d'inscrire cette relation bilatérale «dans les 10 à 20 ans» à venir. Des mots creux lorsqu'on sait l'activisme néfaste de la France contre les intérêts marocains depuis quelques années. Elle a rappelé, pour appuyer ses propos la visite de la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna en décembre. «C'était une visite très positive», a-t-elle dit, soulignant «le jalon important» que constituera celle du président Emmanuel Macron, prévue en principe au cours du premier trimestre, et qui serait compromise d'après les révélations de Barlamane.com Le texte européen concocté en sous-main par la France La classe politique marocaine a vertement critiqué le Parlement européen qui a adopté il y a une semaine une courte résolution contre le Maroc. Principale accusée: la France à qui il est reproché d'avoir concocté une campagne anti-marocaine à Bruxelles. «Dans les coulisses de cette décision se cache un pays que l'on croyait ami et partenaire sûr mais l'odeur du gaz lui a fait perdre sa tête», a opiné Ahmed Touizi, un député de la majorité, en référence au rapprochement entre Paris et Alger.