Le chef d'entreprise déchu, âgé de 75 ans, a été mis en examen à l'issue d'une enquête préliminaire ouverte à la mi-mars, avec cinq autres personnes. Les victimes marocaines du patron du groupe français de courtage en assurances Assu 2000 Jacques Bouthier, mis en examen et incarcéré récemment dans une enquête pour «traite des êtres humains» et «viols sur mineure», ont commencé à parler. Une d'elles, «une femme d'une vingtaine d'années [qui] a commencé à travailler en 2017 dans les bureaux d'Assu 2000 à Tanger, au Maroc», et qui subi les scandaleuses inconduites de celui qui a démissionné de son mandat de président après le scandale. «Il vient à côté de moi, il touche mon épaule, et je le repousse», raconte la jeune femme à BFMTV. Lorsqu'ils se croisent lors d'une soirée au consulat de France, à Tanger, il se montre plus insistant avant de lui enjoindre de se soustraire des regards, avec une phrase terrible. Il me dit qu'«au consulat de France, il y a des petites cachettes», explique la jeune femme, qui repousse à nouveau le PDG. Avoir l'avoir rembarré à plusieurs reprises, la jeune femme, terrorisée, «se voit placardisée». L'entourage de l'homme d'affaires, qui l'a décrit comme «une femme têtue» et qu'elle ne «sert à rien». Pourtant, aucune personne dans le cercle rapprochée de M. Bouthier n'a été inquiétée. Âgé de 75 ans, le chef d'entreprise a été mis en examen à l'issue d'une enquête préliminaire ouverte à la mi-mars, avec cinq autres personnes «dans le cadre d'une information judiciaire ouverte samedi (…) des chefs de traite des êtres humains à l'égard de mineur et tentative, viols sur mineure de plus de 15 ans, recours à la prostitution d'un mineur» et «agressions sexuelles sur mineure de moins de 15 ans», avaient précisé des sources judiciaires. Selon une source proche du dossier, la dernière victime de l'homme d'affaires, âgée de 14 ans, est parvenue à les filmer ensemble dans un lit, avant de confier la vidéo aux enquêteurs. Le PDG est soupçonné d'avoir voulu enlever la jeune femme, saisir la vidéo et la forcer à quitter la France, selon de sources françaises.