La diplomatie espagnole insiste sur «la fluidité et la normalité» des relations avec le Maroc malgré les multiples passes d'armes diplomatique entre Rabat et Madrid. Le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares, a exprimé le souhait que l'ambassadrice du Maroc, Karima Benyaich, revienne à Madrid, «bien qu'il ait souligné que la décision revienne au gouvernement marocain», selon des médias espagnols. Le responsable a mis en avant «la fluidité et la normalité» des relations diplomatiques entre Rabat et Madrid. «Je voudrais que l'ambassadeur du Maroc revienne, oui, et la relation entre Madrid et Rabat est tout à fait normale», a-t-il déclaré Albares à Washington, dans un rencontre avec la presse. Quelques heures seulement avant ces déclarations, le roi Felipe V avait rendu visite à l'exposant marocain au salon du tourisme Fitur à Madrid. L'année dernière, lors de l'édition précédente, qui s'était tenue au plus fort du conflit entre les deux pays, Felipe VI avait boudé le stand marocain. Le ministre a insisté sur la nécessité de parvenir à un accord sur le Sahara occidental, ce qu'il a qualifié d'«impératif moral». Ainsi, il a souligné qu'il prévoyait vendredi une rencontre à Madrid avec l'envoyé spécial de l'ONU, Staffan de Mistura. En mai 2021, une crise majeure avait envenimé les relations entre Rabat et Madrid à la suite de l'hospitalisation non annoncée en Espagne, pour des «raisons humanitaires», du chef des séparatistes du Front Polisario, Brahim Ghali, considéré comme un «criminel de guerre». Au cœur de la brouille – qui persiste – figure également la question du Sahara occidental et les positions ambivalentes des autorités espagnoles. Ainsi, l'ambassadrice du Maroc en Espagne, Karima Benyaich, n'a toujours pas regagné son poste à Madrid.