En 2019, la justice marocaine a condamné à mort deux Néerlandais pour avoir tué par erreur un étudiant dans une affaire de règlement de comptes en 2017 à Marrakech. Les deux accusés, Edwin Gabriel Robles Martinez, d'origine dominicaine, et Shardyone Girigorio Semerel, d'origine surinamienne, ont incriminé d'éminents membres de la Mocro Maffia. Le procès en appel des deux Néerlandais condamnés pour avoir tué par erreur un étudiant dans une affaire de règlement de comptes en 2017 à Marrakech a démarré, et les deux ont incriminé de grands noms de banditisme néerlandais. Edwin Gabriel Robles Martinez, d'origine dominicaine, et Shardyone Girigorio Semerel, d'origine surinamienne, cagoulés et à bord d'une moto, avaient tiré en novembre 2017 dans un café à Marrakech, principale ville touristique du Maroc. Un étudiant en médecine de 26 ans avait été tué par erreur et deux personnes blessées, selon la presse locale. Les services d'enquête au Maroc et aux Pays-Bas supposent que l'attentat a été commandité par Ridouan Taghi, qui était en conflit avec Mustapha F. depuis début 2016. Le procès de Taghi, auparavant qualifié de criminel le plus recherché des Pays-Bas, et de 16 autres suspects, s'est ouvert fin mars devant un tribunal néerlandais, dans l'une des plus vastes affaires de ce type. Tous sont membres présumés d'un gang de trafic de drogue surnommé la Mocro-mafia, et sont notamment accusés de meurtre et de tentative de meurtre. Arrêté à Dubaï en 2019, Taghi, né au Maroc, est le cerveau présumé de l'organisation, décrite comme «machine à tuer bien huilée» par la justice néerlandaise. Le groupe, qui a pour base Amsterdam, est considéré comme l'un des plus larges réseaux de trafic de cocaïne aux Pays-Bas. Les deux hommes impliqués dans la fusillade de Marrakech ont fait des aveux complets en appel mettant en cause le frère de Ridouan Taghi, mais aussi un certain nombre d'autres hommes, selon des informations consultées par Barlamane.com. Ils ont mentionné également les noms d'un groupe de personnalités éminentes du milieu criminel d'Utrecht et des environs qui sont toujours en fuite et séjournent vraisemblablement à Dubaï ou en Turquie. Bien qu'il soit douteux que les déclarations des deux hommes armés puissent être utilisées comme preuves aux Pays-Bas, elles pourraient éclairer plus sur l'origine de ce crime et les personnes impliquées. Les meurtres, perpétrés entre 2015 et 2017 par le clan de Taghi, seraient liés aux efforts du gang pour contrôler le trafic de cocaïne aux Pays-Bas. Taghi, qui nie toutes les accusations, s'était réfugié à Dubaï sous une fausse identité avant d'être arrêté et extradé vers les Pays-Bas en décembre 2019. Son bras droit présumé, Saïd Razzouki, avait été arrêté en Colombie peu après. Le procès devrait se dérouler au moins jusqu'en 2022.