Un vaste réseau de recel de téléphones portables a été démantelé par les enquêteurs de la sureté départementale d'Ille-et-Vilaine, rapporte le média francebleu. Les smartphones étaient dérobés à Rennes et dans plusieurs autres villes, avant d'être acheminés vers l'Algérie. Cinq personnes sont mises en examen. Le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc annonce dans un communiqué que tout a commencé en été 2020, lorsqu'une vague de vols avec violence, de téléphones et de bijoux a touché les rues du centre-ville de Rennes. Les auteurs sont majoritairement de jeunes adultes « en errance » ou des mineurs, souligne le procureur. Selon la même source, une enquête préliminaire est ouverte pour tenter de prouver l'existence d'un réseau. Les enquêteurs de la sureté départementale d'Ille-et-Vilaine découvrent alors une filière, basée dans le Val de Marne, qui récupère les smartphones depuis Rennes, mais aussi de Paris et de la Normandie, avant de les envoyer en Algérie. Le 7 octobre, quatre personnes sont interpellées et mises en examen. Trois d'entre elles, dont celui qui est soupçonné d'être à la tête du réseau, sont placées en détention provisoires. Lors des perquisitions, des dizaines de téléphones sont saisis, mais aussi des ordinateurs et une Maserati. Le lendemain, un steward franco-algérien est arrêté à son arrivée à l'aéroport d'Orly. Il est soupçonné d'avoir, grâce à son métier, réalisé plusieurs transports de téléphones entre la France et l'autre côté de la Méditerranée. Mis en examen, il est placé sous contrôle judiciaire. Quatre autres stewards de la compagnie Air Algérie font eux l'objet d'un mandat d'arrêt. Le procureur a souligné que « les investigations se poursuivent, sur commission rogatoire en France, et auront vocation à se prolonger » en Algérie et au Luxembourg (l'homme soupçonné d'être la tête de réseau ayant une carte de résident luxembourgeois). Les mis en examen encourent jusqu'à 15 ans de prison.