La ministre israélienne de l'Immigration, Pnina Tamano Shata, a dénoncé mardi 20 juillet des comparaisons «de nature malsaine et nauséabonde», en référence aux étoiles jaunes portées en France par des manifestants opposés au passe sanitaire. Pnina Tamano Shata s'est exprimée mardi matin à Paris, après avoir déposé deux gerbes de fleurs, avec la ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, devant le magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes, où quatre personnes avaient été tuées le 9 janvier 2015 lors d'un attentat. «Je veux dire qu'il n'y a absolument aucune place pour la comparaison entre ce fléau [la Shoah] qui a non seulement touché le peuple juif mais qui a aussi été une tragédie pour l'humanité tout entière, avec ces efforts que nous déployons tous aujourd'hui face à cette pandémie mondiale (de Covid-19) pour essayer de sauver des vies», a déclaré la ministre israélienne. Plus de 110.000 personnes ont manifesté samedi à travers la France pour dénoncer la vaccination, le passe sanitaire et une «dictature sanitaire». Certains ont arboré des «étoiles jaunes», symboles de la persécution des juifs et des crimes nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. «Je trouve que c'est profondément choquant», a affirmé Marlène Schiappa, qui s'est dite «bouleversée d'entendre des propos tenus par des survivants» de la Shoah, en référence aux propos d'un rescapé de la rafle du Vel d'Hiv. L'ensemble de la classe politique française a critiqué ce rapprochement entre l'extension du passe sanitaire et la Shoah.