Dans son édition du jour, Jeune Afrique reprend la déclaration de Jean-Yves Le Drian, chef de la diplomatie française, sur la chaîne BFM TV : «En République centrafricaine, par les mercenaires russes, il y a une forme de captation de pouvoir, et en particulier de pouvoir militaire, ce que nous combattons et ce qui nous amené à prendre des mesures de retrait d'un certain nombre de nos personnels militaires». Le media panafricain relaie également les accusations du ministre : «En République centrafricaine, les milices sont là, elles encadrent le président [Faustin Archange] Touadéra et elles se servent sur la bête dans les richesses du pays », pour expliquer le gel par la France de » l'aide budgétaire à la Centrafrique ». C'est clairement le groupe Wagner, une société militaire privée russe ayant recours au mercenariat et à la désinformation sur les réseaux sociaux à travers l'agence IRA, qui est mis en cause. Il est ainsi accusé d'interventionnisme officieux dans les pré-carré français, au Sahel, et en Afrique de manière plus large. Bien que la France semble peu inquiète du déploiement officiel russe, notamment depuis 2014 sur le continent africain, la présence « officieuse » de groupes armés et les campagnes de propagande pro russe et/ou anti-francaise sont prises avec le plus sérieux.