Nacer Boudiaf, fils du président algérien Mohamed Boudiaf, assassiné le 29 juin 1992 alors qu'il prononçait un discours à la maison de la culture de Annaba retransmis en direct à la télévision nationale, a accusé les généraux Larbi Belkheir, Toufik, Khaled Nezzar et Smaïn Lamari d'être les commanditaires de l'assassinat de son père. C'est ce qu'il affirme dans un entretien accordé mercredi au site TSA, et dans lequel il annonce le dépôt d'un recours pour la réouverture de l'enquête sur l'assassinat de son père. « Moi et ma famille n'avons jamais cru à la thèse de l'acte isolé », Nacer Bouadiaf, selon lequel, « techniquement, il était impossible de commettre un tel assassinat dans une salle, sans complicité ». Selon lui, « Larbi Belkheir, Toufik, Khaled Nezzar et Smaïn Lamari sont les quatre commanditaires de l'assassinat de Boudiaf. Le dernier (Lamari) était l'exécuteur de la mission. Mohamed Boudiaf les dérangeait car ses objectifs étaient clairs : l'élimination des mafias, la sauvegarde de l'Algérie et la démocratisation du système. Chose qu'ils n'ont jamais acceptée ! », a-t-il encore affirmé. Et d'ajouter qu'il demanderait officiellement la réouverture du dossier. « On déposera un recours auprès du procureur de la République à Alger. Evidemment, on va donner un peu de temps à la justice algérienne. Si elle peut rouvrir ce dossier, c'est très bien. Sinon, on ira devant une juridiction internationale. On ira en Suisse ou aux Etats-Unis pour poursuivre ces quatre personnes », a-t-il martelé.