La Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) a poursuivi, dans le contexte de la pandémie, son approche intégrée de la gestion des soins de santé en milieu carcéral, fondée sur les principes des droits de l'Homme et des critères de genre et de vulnérabilité, indique le rapport d'activités de la Délégation générale pour l'année 2020. L'approche de la DGAPR vise à améliorer les services de la prise en charge médicale, à mettre à niveau les structures de soins et à assurer une formation de qualité au profit des cadres médicaux et paramédicaux, afin d'améliorer l'accès des détenus aux soins conformément aux normes stipulées dans les chartes et les textes juridiques, relève le rapport. En effet, l'année 2020 a été marquée par la création de nouvelles unités médicales et la mise à niveau d'autres, le renforcement des équipements médicaux, l'acquisition d'ambulances et l'augmentation du nombre de cadres médicaux et paramédicaux à travers le recrutement de 12 médecins généralistes, 5 chirurgiens-dentistes et 41 infirmiers, entre autres, selon la même source. La DGAPR a également tenu à permettre à ses cadres médicaux et paramédicaux de développer leurs compétences et d'assurer la continuité de leur accès à la formation continue malgré le contexte épidémiologique actuel, note le rapport, précisant que le nombre de bénéficiaires de formations dans les domaines liés aux soins de santé au cours de l'année écoulée a atteint un total de 539 cadres. Selon le rapport, le taux d'encadrement médical a connu une amélioration significative, puisqu'il est passé dans le domaine de la médecine générale d'un médecin pour 899 détenus en 2019 à un médecin pour 825 détenus l'année suivante, ajoutant que le taux d'encadrement en médecine dentaire s'est également amélioré, pour atteindre un médecin pour 1118 détenus en 2020 contre un médecin pour 1167 l'année précédente. Les différents cadres médicaux et paramédicaux opérant dans les établissements pénitentiaires ont assuré près de 93% du nombre total de services médicaux dont ont bénéficié les détenus en 2020, avec un total de 1 725 784 prestations, dont 1 205 036 tests du dépistage du coronavirus, tandis que le nombre de services fournis dans les hôpitaux publics au cours de la même année a atteint 62 424 services médicaux, ce qui représente 3% du total des services fournis aux détenus, contre 7% en 2019. Concernant la mobilisation exceptionnelle pour faire face à la Covid-19, le rapport précise qu'afin d'assurer la protection nécessaire contre les risques liés à la propagation de la pandémie au sein des établissements pénitentiaires, la DGAPR a créé une cellule centrale de veille en charge de la surveillance, du suivi et d'interaction en fonction de l'évolution de la situation épidémiologique au niveau national. Ainsi, des circulaires et des notes ont été adressées aux responsables d'établissements pénitentiaires les appelant à prendre les mesures de précaution nécessaire aux niveaux organisationnel, sanitaire, logistique, humain et psychologique, indique la même source.