Le transport aérien de passagers dans le monde a repris quelques couleurs en mars par rapport à février, à la faveur d'un regain d'activité sur les vols intérieurs, principalement en Chine, a annoncé mardi l'Iata. Selon l'Association internationale du transport aérien, le trafic mondial calculé en kilomètres-passagers payants (RPK) était en baisse de 67,2% par rapport à mars 2019, l'année dernière n'étant pas représentative en raison des premiers effets de la crise mondiale de la Covid-19. En février, la baisse du trafic était de près des trois-quarts de celui de 2019. Cette embellie ramène le niveau de trafic à peu près à celui du dernier trimestre 2020, avant que la diffusion de nouveaux variants n'entraîne de nouvelles mesures drastiques de restrictions de déplacements, a tempéré Brian Pearce, l'économiste en chef de l'Iata, lors d'une visioconférence. Du fait de ces restrictions, les liaisons internationales restent anémiques, en chute de 88% par rapport à mars 2019. En revanche, le trafic intérieur n'était plus en baisse que d'un tiers en mars par rapport à 2019, alors qu'il était encore divisé par deux en février. «Tous les marchés, à l'exception du Brésil et de l'Inde, ont enregistré une amélioration par rapport à février 2021, la Chine étant le principal contributeur», observe l'Iata dans un communiqué. Les disparités régionales restent fortes : en Amérique du Nord et en Asie-Pacifique, le trafic accusait des baisses respectives de 57% et 60% par rapport à mars 2019 alors qu'il restait à -80% au Moyen Orient et -82% en Europe. «La dynamique positive observée sur certains marchés intérieurs clés en mars est une indication de la forte reprise que nous prévoyons sur les marchés internationaux à mesure que les restrictions aux voyages sont levées», estime le directeur général de l'Iata, Willie Wash, cité dans le communiqué. Celui-ci met toutefois en garde contre le coût des tests PCR, nécessaires pour voyager à l'étranger, qui pourrait ralentir une reprise.