Sept députés du groupe Renew Europe, formation parlementaire européenne issue du groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE) présidée par Dacian Cioloș, se sont interrogés sur la raison de la non-validation de la candidature de Petre Roman pour le poste l'ancien d'émissaire onusien au Sahara (deux ans sans titulaire). Le chef des Nations unies va de déconvenue en déconvenue et ne parvient pas à désigner un émissaire pour le Sahara, non pas à cause des profils approchés, mais à cause du régime algérien, qui a capoté coup sur coup ses dernières propositions. Sept députés européens ont adressé une question au vice-président de la commission et haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, sur la raison pour laquelle la candidature de Petre Roman, pressenti en émissaire de l'ONU au Sahara, n'a pas aboutie. Frédérique Ries, Olivier Chastel, Hilde Vautmans, Malik Azmani, Petras Auštrevičius, Klemen Grošelj et María Soraya Rodríguez Ramos du groupe Renew Europe ont exprimé leur étonnement quant à la non-désignation de Petre Roman, ancien Premier ministre de Roumanie, comme nouvel émissaire pour le Sahara de l'ONU, poste vacant depuis mai 2019, alors ce dernier «avait pourtant confirmé sa candidature dans la presse en janvier [2021]» Depuis la démission de Horst Köhler, qui a laborieusement essayé de relancer la recherche d'une solution pour le Sahara, António Guterres, secrétaire général des Nations unies, cherche avec grand'peine un profil éclectique qui pourra relancer les négociations, après deux ans d'interruption de dialogue. M. Köhler a quitté son poste pour raison de santé. La recherche d'un successeur a été très ardue pour le secrétaire général de l'ONU, plusieurs personnalités approchées ayant décliné ou ne correspondant pas à ce que souhaitaient les parties impliquées dans le dossier, selon les plusieurs sources. «Quelle(s) partie(s) prenante(s) ont rejeté la candidature de Petre Roman, et pour quelles raisons ?» réclament les sept députés. Stéphane Dujarric de La Rivière, ancien porte-parole du secrétaire général des Nations unies et actuel porte-parole du Programme des Nations unies pour le développement, a évoqué des «difficultés» afin de trouver le bon profil. Dans les faits, c'est l'opposition formelle de l'Algérie qui a empêché la confirmation de la nomination de M. Roman. Pour le régime d'Alger, Guterres, en choisissant ce dernier, veut «confier la gestion du dossier du conflit Sahara à un allié de Rabat». «Le secrétaire général de l'ONU a-t-il choisi volontairement de fermer les yeux sur le tropisme marocain de l'ancien Premier ministre roumain ?» s'est interrogé le quotidien Al-Watan. Miroslav Lajčák, ancien président de l'Assemblée générale des Nations unies, approché lui aussi, a penché pour la mission d'envoyé spécial de l'UE pour le dialogue entre la Serbie et le Kosovo.