La croissance de l'économie marocaine devrait se situer à 14,7% au titre du 2e trimestre de l'année 2021, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP). Dans l'ensemble et compte tenu d'un accroissement de 13,4% de la valeur ajoutée hors agriculture et d'un rebond de 15,9% de celle de l'agriculture, l'activité économique enregistrerait une hausse de 14,7% au deuxième trimestre 2021, en variation annuelle, profitant d'un effet d'ajustement de base lié à la chute de 15,1% de l'activité pendant la période de confinement au deuxième trimestre 2020, indique le HCP dans sa récente note de conjoncture. La valeur ajoutée hors agriculture afficherait ainsi un accroissement de 13,4% au deuxième trimestre 2021, en glissement annuel. Dans le secteur tertiaire, l'activité poursuivrait sa reprise dans les services marchands notamment de commerce, de transport et de la restauration. Dans l'ensemble, le secteur tertiaire contribuerait pour +5,9 points à l'évolution du PIB, au lieu de +4,2 points pour le secondaire. Les activités industrielles, d'électricité et de construction évolueraient à un rythme relativement plus soutenu qu'au trimestre précédent. En revanche, la croissance de l'activité minière ralentirait, s'établissant à +1,4%, en rythme annuel, au lieu de +7,9% une année auparavant. Les perspectives de remontée des exportations chinoises, le renchérissement des engrais et l'augmentation des coûts de vente au niveau de certains marchés traditionnels sont autant de facteurs qui amortiraient l'expansion de la demande étrangère adressée aux engrais phosphatés, induisant une modération de l'activité phosphatée locale. En revanche, la dynamique de production des autres minerais devrait se poursuivre, en ligne avec l'amélioration des perspectives de croissance des activités industrielles européennes. La croissance de la valeur ajoutée agricole s'accélérerait pour atteindre 15,9%, au lieu d'une baisse de 8,9% une année plus tôt. Cette performance, tirée par une poursuite du redressement de la production végétale et une légère accélération de celle des filières animales, s'accompagnerait par une sensible régression des importations agricoles, notamment en céréales, après avoir culminé à plus de 3 millions de tonnes au cours de la même période de 2020. Par ailleurs, le HCP fait savoir la demande mondiale adressée au Maroc continuerait de s'améliorer, affichant une hausse de 16%, en variation annuelle, contre -13% au deuxième trimestre 2020. La demande intérieure nationale, quant à elle, se redresserait sensiblement par rapport à l'année précédente. Un retournement à la hausse marquerait l'évolution des dépenses des ménages, porté par le raffermissement attendu des achats de biens alimentaires et manufacturés. Les dépenses de restauration et de transport progresseraient, également, par rapport au premier trimestre mais à un rythme modéré. Les dépenses en services non-marchands, particulièrement sociales, resteraient relativement dynamiques, tandis que celles relatives au fonctionnement administratif décélérerait, situant la hausse de la consommation publique à 1,3%.