Les opposants au régime du président mal élu Abdelmadjid Tebboune continuent d'exiger le démantèlement du «système» et le départ de ses représentants indéboulonnables, au pouvoir depuis l'indépendance du pays en 1962. Des défilés immenses ont eu lieu dans au moins une quinzaine de villes d'Algérie pour le deuxième anniversaire du Hirak, selon nos sources. Elles ont drainé des foules importantes, notamment à Annaba et Constantine, les grandes métropoles du nord-est algérien. Alger, la capitale, a été quadrillée par un important dispositif policier. Des barrages de police ont été mis en place sur plusieurs axes routiers, alors que des hélicoptères ont survolé toute la ville. Les forces de l'ordre procédaient à des contrôles d'identité près de la Grande Poste, lieu de rassemblement emblématique du Hirak. Malgré cet aspect sécuritaire sans précédent, des milliers de protestataires ont commencé à défiler à la mi-journée, selon nos sources. Plusieurs villes ont été animées par le bruit des foules, notamment à Oran, Béjaïa, Sétif, Bouira, Mostaganem, selon nos informations. «Les manifestants ont réussi à contrer le cordon de la police place Audin, certains d'entre-deux ont été violemment disperses, et des affrontements ont eu lieu avec des forces de l'ordre, affirment nos sources, lesquelles ont opéré, également, plusieurs arrestations et interpellations à Bouira, dont, entre autres, Meziane Chabane, membre de l'assemblée populaire. De même, une vingtaine d'arrestations ont été constatées à Alger-centre, alors que les passants ont été fouilles et leurs identités contrôlées», précisent-t-elles. Des médias font état de l'arrestation, également, du fondateur du Front islamique du salut (FIS), Ali Belhadj, alors qu'il se dirigeait pour participer aux manifestations, alors qu'à Mostaganem, l'activiste politique Rachid Nekkaz a été agressé par la police et évacué a l'hôpital. D'après le Comité national pour la libération des détenus, Fetehi Ghares (coordonnateur du «Mouvement démocratique et social ») et Wahid Benhala (membre du même parti) ont été interpellés à Alger, outre l'arrestation de plusieurs activistes du Hirak dans les wilayas d'Alger (Cherif Ghessoul, Oussama Saïdi, Mohamed Mecheri et Nabil Ferasta, Omar Boudjemaa, Seddik Lahouichi, Youva Zamara, et une vingtaine d'autres. Sur les réseaux sociaux, quatre hashtags traitant du «Hirak», en l'occurrence : #hirak, الحراك_مستمر ,#خارجين_22_فيفري# et الحراك هو الحل#, ont été propulses en tête des tendances Twitter par des internautes algériens, demandant, principalement, «l'instauration d'un État civil» et «la cessation du népotisme et de la corruption endémique portée par le règne du régime militaire».