Un haut responsable tunisien a annoncé, samedi, que deux personnes dans le grand-Tunis avaient été testées positives à un nouveau variant de COVID-19. Les premiers tests en laboratoire n'ont pas mis en évidence une gravité particulière de cette nouvelle souche, en termes de symptômes ou encore pour ce qui est de la vitesse de propagation, a déclaré le directeur général de la santé, Faycel Ben Salah, lors d'une conférence de presse tenue au siège du ministère à Tunis. Dans ce sens, Hechmi Louzir, directeur de l'Institut Pasteur, a révélé, samedi, que deux personnes ont été diagnostiquées positives à un nouveau variant de COVID-19, il y a deux jours au Bardo (nord-ouest de la capitale) et à la Marsa (banlieue nord). D'après Louzir, « ce variant a des ressemblances avec les variants britanniques et sud africains (...) les analyses sont en cours pour déterminer ses spécificités exactes », a-t-il ajouté dans une déclaration. Le directeur général de la santé publique a, par ailleurs, expliqué que ce nouveau variant a été détecté en Tunisie au cours de la deuxième semaine du mois de février. L'ancien président de la commission sanitaire à l'Assemblée des représentants du peuple (parlement), Dr Souheil Alouini a, toutefois, rassuré que la situation épidémiologique en Tunisie « connaît une nette amélioration avec une régression du nombre des contaminations et des décès causés par le nouveau coronavirus ». Cité par la presse locale, M. Alouini pense qu'il « est nécessaire de maintenir les mesures préventives, même si plusieurs études ont confirmé que les facteurs climatiques cléments continuent dans l'atténuation de la propagation du virus, ce qui explique la baisse de la courbe d'infections et des décès ». « Les tests PCR utilisés en Tunisie ne peuvent pas détecter les nouvelles souches apparues au Brésil et en Afrique du sud, d'autant plus que le ministère de la Santé compte importater les tests pouvant les détecter« , a-t-il insisté. M. Aouini a, d'un autre côté, déploré le retard observé dans l'acquisition de vaccins, au moment où son pays doit vacciner, selon lui, 50% de la population, afin d'espérer pouvoir reprendre le rythme naturel et normal de l'économie.