Plus de 1.500 stations services sont en rupture totale ou partielle de carburant en France, alors que le ministre des Finances, Michel Sapin, n'exclut pas que le gouvernent emploie la force, au moment où la CGT et FO ont appelé à multiplier les blocages sur les sites pétroliers français pour protester contre la loi travail Depuis la semaine dernière, routiers et grévistes, opposés à la loi travail, mènent des blocages de dépôts de carburants et de raffineries en France. Résultat, sur les huit raffineries que compte l'Hexagone, six sont à l'arrêt ou en phase d'arrêt, a indiqué Emmanuel Lépine, responsable de la branche pétrole à la CGT, sur France Info, ce lundi. Des actions jugées illégitimes par le gouvernement. Mais la CGT, tout comme l'exécutif, n'entend pas céder. Résultat, le bras de fer est engagé, et le risque de pénurie ne cesse de gagner du terrain dans l'Hexagone. «Station fermée», «rupture provisoire de carburant»… les panneaux fleurissent à l'entrée des stations-service. Au total, sur les quelque 12 000 stations-service en France, 816 étaient en rupture de stock totale et 800 en rupture partielle, selon les chiffres d'Alain Vidalies, secrétaire d'Etat chargé des Transports. Les files d'attente s'allongent aux quelques stations-service qui disposent encore de carburants, comme ici à Rennes.