Les autorités américaines surveillent «très attentivement» la nouvelle variante du coronavirus qui se propage au Royaume-Uni mais ne prévoient pas d'interdiction de voyage concernant ce pays pour le moment, ont déclaré dimanche de hauts responsables de la santé. Conseiller principal du programme gouvernemental de vaccination, Moncef Slaoui a déclaré sur CNN que les responsables américains «ne savent pas encore» si cette nouvelle souche du virus est présente dans le pays. «Nous sommes, bien sûr, en train d'examiner cela très attentivement», a-t-il dit, assurant que pour l'instant aucune souche du virus ne semble être résistante aux vaccins disponibles. «Cette variante particulière au Royaume-Uni est, je pense, très peu susceptible d'échapper à l'immunité procurée par le vaccin», a poursuivi M. Slaoui. «Je ne pense pas qu'il y ait de raison de s'alarmer pour le moment», a assuré de son côté l'amiral Brett Giroir, chargé de superviser les campagne des tests sur le coronavirus. Interrogé par la chaîne ABC sur la possibilité pour les États-Unis de suivre l'exemple des pays européens qui ont suspendu leurs liaisons aériennes avec le Royaume-Uni, M. Giroir a répondu : «Je ne crois vraiment pas que nous ayons besoin de faire cela pour l'instant». Un groupe d'experts américains a approuvé des recommandations concernant les prochains groupes de personnes à vacciner, à commencer par les 75 ans et plus ainsi que les 30 millions de «travailleurs essentiels de première ligne», dont des enseignants, des employés d'épiceries et des policiers. Près de huit millions de doses de vaccin supplémentaires doivent être livrées lundi à travers les États-Unis, deux millions du vaccin Pfizer/BioNTech et 5,9 millions du vaccin Moderna qui a reçu le feu vert des autorités sanitaires vendredi. Le premier vaccin Moderna «sera très probablement administré demain matin», a déclaré Moncef Slaoui. Ce dernier s'exprimait après que certains États américains se sont plaints de retards dans la réception des doses du vaccin Pfizer, retard pour lequel le général Gus Perna, qui supervise l'opération logistique dans le cadre de l'opération Warp Speed, a présenté ses excuses samedi. «Nous allons travailler et apprendre de nos erreurs», a-t-il déclaré. Le gouvernement américain espère toujours que 20 millions de personnes puissent être vaccinées d'ici la fin de l'année ou la première semaine de janvier. Selon les autorités sanitaires, 2,8 millions de doses de vaccins ont été distribuées dans le pays au cours de la semaine dernière, tandis que 556 208 doses ont été administrées. Alors que le vice-président Mike Pence l'a fait publiquement et que le président élu Joe Biden doit le faire lundi, le président Donald Trump n'a jusqu'à présent pas indiqué s'il se ferait bientôt vacciner. Le pays est confronté à un rebond spectaculaire de l'épidémie, avec environ 3 000 morts et 200 000 les nouvelles infections quotidiens. La Covid-19 a déjà causé la mort de plus de 316 000 personnes aux États-Unis.