Depuis le début de l'épidémie de Covid-19, le Maroc cherche à «aplatir la courbe» des contaminations enregistrées, en vue d'éviter la saturation des hôpitaux. Pour enrayer le regain de la crise sanitaire, les mesures restrictives deviennent la norme. Pour enrayer la nouvelle vague d'épidémie de Covid-19, les mesures restrictives s'étendent progressivement au Mars. Plus souples qu'en mars, elles sont cependant bien élargies. Avec une accélération des contaminations ces derniers jours, le Maroc a dépassé les 250 000 de cas officiellement recensés, selon un comptage réalisé dimanche 8 novembre par Barlamane.com à partir de bilans fournis par les autorités de santé. Le taux de mortalité du Covid-19 au Maroc est de 1,7% tandis que le taux de récupération est de 81,7%. Le gouvernement tente de juguler la recrudescence de l'épidémie en annonçant des mesures localisées pour éviter un verrouillage généralisé. El Otmani a reconnu que le Maroc «a devant lui des semaines difficiles», mais a assuré aussi qu'il a «la volonté nécessaire pour les aborder». «Si nous ne contrôlons pas la courbe des contaminations, le personnel sanitaire sera exposé à l'onde de choc», a-t-il mis en garde. Le chef du gouvernement, qui évoque «les sacrifices économiques et sociales» que supportent les entreprises et la population, ne donne cependant aucun détail sur une probable ceinture de protection de l'Etat. Les nouvelles infections quotidiennes à coronavirus au Maroc ont atteint un niveau record le 5 octobre. Le taux d'occupation des unités de soins intensifs (USI) Covid-19 a atteint 55%, non loin du seuil critique de 65%, a révélé le Dr. Abdelilah Boutaleb, secrétaire général du ministère de la santé. Le professeur Moulay Hicham Afif, directeur général des centres hospitaliers universitaires (CHU) de Casablanca, a averti que le taux d'occupation des soins intensifs avait atteint 90% dans les CHU. El Otmani n'a pas exclu la possibilité de revenir au verrouillage complet pour freiner la propagation rapide de la pandémie. « Aucun de nous, officiels ou citoyens, ne veut revenir au verrouillage complet, au vu de ses répercussions sociales, économiques et psychologiques, mais cela reste une option possible si jamais la situation épidémiologique devenait incontrôlable », a prévenu le chef de l'exécutif au Parlement. Le ministre de l'Intérieur, Abdelouafi Laftit, a exprimé son inquiétude face à l'aggravation de la situation lors d'une réunion avec les membres du Comité de l'intérieur et des communautés locales. «Nous avons deux solutions: trouver le vaccin ou demander aux gens de prendre les précautions nécessaires», a déclaré Laftit. «Malheureusement, il faut le dire, les gens ne veulent pas nous aider. Ne nous mentons pas, aujourd'hui à Casablanca, les gens ne veulent pas nous aider. Dans la région orientale et dans d'autres villes, les gens ne veulent pas nous aider. Mais c'est le cas dans tous les pays, car les gens sont fatigués. Je ne cherche pas de justifications, je décris une situation», a-t-il ajouté. Le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a annoncé l'arrivée imminente d'un vaccin Covid-19 en décembre dans une allocution au Parlement. « Toutes les informations dont nous disposons nous indiquent qu'un vaccin prometteur est attendu vers la fin de 2020 après avoir atteint des stades avancés de développement », a déclaré Ait Taleb aux législateurs. «Il s'agit d'un vaccin commandé au laboratoire chinois Sinopharm, dont le Maroc recevra un lot de 10 millions de doses», a-t-il ajouté.