A quoi faut-il s'attendre durant les prochaines semaines ? La situation épidémiologique au Maroc a pris un virage très inquiétant durant les dernières semaines. La courbe des contaminations est partie en flèche malgré les mesures de restrictions adoptées dans certaines villes. Au cours de la séance de questions orales qui s'est déroulée à la Chambre des représentants le 26 octobre 2020, Khalid Ait Taleb, ministre de la santé, a assuré que les pouvoirs publics continuent à déployer tous leurs efforts pour contrôler et maîtriser la situation afin de limiter la propagation de l'épidémie. Il a expliqué que les contacts sont en cours pour se procurer le vaccin qui sera prêt avant la fin de 2020. Lors de son intervention devant la Chambre des représentants, Khalid Ait Taleb s'est arrêté sur l'évaluation des mesures prises en période d'urgence sanitaire, et la stratégie du Maroc pour faire face à l'évolution de la situation épidémiologique, avant de dévoiler les perspectives du ministère pour l'amélioration du système de santé au Maroc. Etat des faits Les chiffres sont parlants. Sur le plan mondial, le Maroc occupe actuellement la 32ème place en nombre de contaminations après avoir été au 65ème rang. Jusqu'au 25 octobre 2020, le nombre de foyers (familiaux et industriels) s'élève à 1.192. Au total, le nombre de contaminations confirmés a atteint 197.481 cas, ce qui est supérieur de 26 fois le nombre total de cas avérés comptabilisés jusqu'au 11 juin (date de la levée progressive du confinement). Il en ressort également que le nombre de décès dû à la Covid-19 est de 3.301 victimes (taux de létalité : 1,7%) jusqu'au 25 octobre 2020. Du côté des rémissions, le Maroc compte 163.195 personnes rétablies de ce virus (taux de réémission : 82,6%) alors que nombre de cas actifs est de 30.985 (dont 720 cas considérés comme critiques et 41 sous respiration artificielle). Pourquoi le nombre de cas a explosé ? Malgré les avancées obtenues durant les mois de confinement, la situation a changé après l'allègement des mesures restrictives. Cette évolution est attribuée à la multiplication des foyers durant les mois qui ont suivi. Le ministre de la santé est revenu sur les raisons qui ont poussé le gouvernement à prolonger l'état d'urgence sanitaire dévoilant plusieurs indicateurs déterminants qui justifieraient donc cette décision. Ainsi, le nombre moyen de contaminations quotidiennes enregistrées, pendant la période du confinement jusqu'au 11 juin 2020, n'a pas dépassé 86 cas en 24 heures, alors que la moyenne des infections a doublé presque quinze fois depuis l'allègement des mesures de confinement jusqu'à ce jour, en passant à 1.363 cas/24h. A cela s'ajoute le fait que le taux d'occupation des lits dans les services de réanimation et les services de soins intensifs est passé de 5% au début de la pandémie à 31,3% aujourd'hui. Le ministre de la santé a également rappelé que le prolongement de l'état d'urgence a été décidé en raison du non-respect des mesures barrières par certaines entreprises et le relâchement observé de la part des citoyens. Il a passé en revue l'ensemble du dispositif mis en place durant toute ladite période.