Le Maroc avait pris part aux discussions sur ce dossier lors d'une table ronde à Genève, en présence de représentants de l'Algérie et de la Mauritanie. Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a réaffirmé, dans son dernier rapport au Conseil de Sécurité sur le Sahara marocain, que son ancien Envoyé Personnel Horst Köhler "a été en mesure de rétablir une dynamique et un élan indispensables au processus politique, notamment grâce au processus de tables rondes qu'il a lancé et qui a réuni le Maroc, le polisario, l'Algérie et la Mauritanie». Le chef de l'ONU a aussi insisté qu'"il est essentiel que la continuité de ce processus politique ne soit pas perdue", en appelant son prochain Envoyé Personnel à "construire sur les progrès réalisés". Dans ce contexte, M. Guterres a souligné, dans les recommandations de son rapport, qu'il demeure convaincu qu'une "solution à la question du Sahara est possible malgré la pause dans le processus politique depuis la démission de l'Envoyé personnel Horst Köhler". Le chef de l'ONU a également réitéré les paramètres de la recherche de la solution politique devant être "réaliste, pragmatique, durable et reposant sur le compromis", et ce "conformément aux résolutions 2440, 2468 et 2494" adoptées par le Conseil de Sécurité respectivement en octobre 2018, avril 2019 et octobre 2019. Ces résolutions du Conseil de Sécurité ont consacré le rôle de l'Algérie en tant que principale partie au différend régional sur le Sahara marocain, l'Algérie étant citée cinq fois dans la dernière résolution du Conseil, au même titre que le Maroc. Elles ont également défini les contours de la solution politique, en ce qu'elle doit être réaliste, pragmatique, durable et de compromis. Ce qui est l'incarnation même de l'initiative d'autonomie, dont la prééminence est consacrée par toutes les résolutions du Conseil de Sécurité depuis 2007. Le Secrétaire général a, en outre, rappelé les fondamentaux de la position marocaine sur la question du Sahara marocain. A cet effet, M. Guterres a consacré un passage de son rapport au discours royal du 6 novembre 2019, à l'occasion du 44ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte, indiquant que le Roi Mohammed VI a souligné que le Maroc "continuera à œuvrer avec sincérité et bonne foi, conformément au processus politique exclusivement onusien et aux résolutions du Conseil de sécurité, pour parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique et consensuelle". Le chef de l'ONU a également souligné que le souverain "a ajouté que la proposition d'autonomie du Maroc de 2007 est la seule voie possible pour parvenir à un règlement, dans le respect total de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale marocaine".