« Empêtrés dans un scandale de fraude aux cotisations sociales, deux ministres influents du Parti justice et développement sont sur la sellette. Et la crédibilité de la formation islamiste, dont est issu le chef du gouvernement, est en jeu », écrit Jeune Afrique. Les deux ministres pjdistes Mustapha Ramid et Mohamed Amekraz sont accusés de ne pas avoir déclaré leurs employés à la CNSS. Il s'agit de deux figures de proue de cette formation islamiste puisque l'un chapeaute la Commission centrale pour l'intégrité et la transparence du parti et l'autre est le secrétaire général de la jeunesse du PJD. « Un ministre qui préside la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) et qui se dispense lui-même de l'obligation de déclarer ses propres salariés, telle est la situation aussi surprenante qu'inconfortable dans laquelle se trouve l'islamiste Mohamed Amekraz, en charge du portefeuille de l'Emploi », détaille Jeune Afrique. L'hebdomadaire panafricain rappelle que « ce nouveau scandale qui a été révélé par Barlamane.com est intervenu quelques jours à peine après que le même site arabophone ait diffusé un enregistrement audio accusant également de fraude à la CNSS Mustapha Ramid, ministre d'État chargé des droits de l'Homme ». De plus, Jeune Afrique indique qu'en restant muet, le Chef du gouvernement « cautionne indirectement le comportement immoral de ses ministres ». Il évoque également qu' El Othmani a choisi d'agir en sa qualité de secrétaire général du PJD. « Résultat, la bureaucratie de la formation islamiste s'est mise en branle et a décidé de réunir en début de semaine la commission d'éthique sans son président (le même Mustapha Ramid), afin de l'auditionner et présenter un rapport au secrétaire général », souligne le quotidien. Jeune Afrique révèle, dans ce sens, qu'un proche de Mustapha Ramid a expliqué devant la commission « que d'un point de vue légal, il n'a rien à se reprocher dans la mesure où il n'exerce plus depuis 9 ans ». En outre, l'hebdomadaire rappelle que « quel que soit le verdict de cette commission, la décision ne sera pas facile à prendre dans la mesure où les ministres en cause comptent parmi les figures les plus influentes du PJD ». En effet, Mohamed Amekraz est secrétaire général de la jeunesse du parti et Mustapha Ramid est l'un des fondateurs de cette formation islamiste.