La position de l'Assemblée générale de l'ONU sur l'illégalité du plan israélien visant l'annexion de certaines parties de la Cisjordanie a été "très claire", a affirmé lundi le président de cet organe plénier des Nations-Unies, pour qui, les frontières ne peuvent être altérées que par le biais de négociations et d'accords. "Les pays ne sont pas en droit de procéder (unilatéralement) à des changements de frontières (...) et la position de l'Assemblée générale a été très claire : les frontières ne peuvent être changées que par les négociations et les accords", a déclaré Tijjani Muhammad-Bande, président de la 74ème session de l'Assemblée générale, lors d'une conférence de presse virtuelle. Il a également souligné que pour l'organe le plus représentatif de l'organisation des Nations-Unies, la solution de deux Etats au conflit israélo-palestinien reste la solution de choix pour apporter la paix et la stabilité dans la région, affirmant que "rien n'a changé" sur cette position. De son côté, le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait également appelé les autorités israéliennes à renoncer à ces mesures d'annexion unilatérales qui entraveraient les efforts diplomatiques actuels visant à créer les conditions à même de ramener Israéliens et Palestiniens à la table des négociations. L'envoyé de l'ONU dans la région, Nickolay Mladenov, avait aussi estimé que le plan d'annexion israélien porterait "un coup dévastateur" à la solution à deux Etats et fermerait la porte à une reprise des négociations. "La menace persistante d'annexion par Israël de certaines parties de la Cisjordanie constituerait une violation des plus graves du droit international, porterait un coup dévastateur à la solution à deux Etats, fermerait la porte à une reprise des négociations et menacerait les efforts visant à faire progresser la paix régionale et nos efforts plus larges pour maintenir la paix et la sécurité internationales", a-t-il dit récemment devant le Conseil de sécurité.