Selon Mohamed Benchaâboun, ministre des Finances, l'investissement public sera renforcé et devra s'appuyer sur des mécanismes innovants en matière de financement. Invité au Conseil d'administration de la CGEM, le ministre de l'Economie, qui a multiplié les promesses aux entreprises, a indiqué que le choix de l'investissement public dépendra de l'impact sur l'emploi et tiendra compte de la préférence nationale, rapporte l'économiste dans son édition du jour. Le détail sera décliné dans le projet de Loi de Finances rectificative (LFR). Benchaâboun a également annoncé deux catégories d'actions post-crise : «la première doit être engagée rapidement et devrait permettre à l'économie de reprendre progressivement sa vigueur et la deuxième catégorie doit être également engagée, mais ses résultats ne seront perceptibles qu'à terme», a souligné le ministre. Sur le court terme, le ministre a rappelé les récentes mesures prises par le Comité de veille économique : Damane Oxygène, qui a bénéficié à plus de 20.000 entreprises pour près de 12 milliards de dirhams, 420.000 dossiers de report des échéances de crédit, un crédit additionnel pour le financement du fonds de roulement. A noter que d'autres mécanismes seront mis en place pour accompagner ceux qui le souhaitent en matière de fonds propres ou de quasi-fonds propres. Ce sera soit de la dette subordonnée, soit des augmentations de capital classique. Des outils financiers seront prévus dans la loi de finances rectificative, note le ministre.