L'Association professionnelle des sociétés de Bourse (APSB) vient de partager sa réflexion sur les propositions qu'elle estime structurantes dans le cadre de la relance de l'économie du Royaume par le marché boursier. L'objectif principal des recommandations suggérées par l'Association professionnelle des sociétés de Bourse (APSB) est de proposer des solutions innovantes de financements de l'Etat, des entreprises par le marché, ainsi que la mobilisation de l'épargne nationale. Financement des grands projets publics, des PME non cotées, des PME cotées, par la dette cotée des sociétés, par l'introduction en bourse des sociétés, entre autres, sont les principales pistes de propositions émises par l'APSB. Il est ainsi proposé de financer les grands projets par le marché boursier avec le lancement des « Infrastructures bonds », garanties par l'Etat, à commercialiser auprès du grand public et des institutionnels et des « Infrastructures equities » à placer auprès des investisseurs qualifiés dans le cadre d'un compartiment dédié. Il est aussi question de créer des fonds d'investissement thématiques public-privé visant à préparer et accompagner la cotation des PME à fort potentiel et à renforcer leurs fonds propres (Etat – CDG, Fonds d'investissement régionaux, institutionnels…). Ces fonds d'investissement en equities ou/et en dettes peuvent être cotés en bourse dans le cadre d'OPC ce qui permettra de soulager les Finances publiques. Les sociétés dans le fonds feront l'objet de cotation sur du moyen et long terme, ce qui permettra aux promoteurs des fonds de faire un retour sur investissement à terme. L'investissement dans les PME ciblées peut être garanti partiellement par la Caisse de Garantie. Dans le cadre du compartiment alternatif, l'APSB propose de créer un fond détenu par les institutionnels qui va permettre d'accompagner les PME cotées en bourse. Ceci peut se faire via la dette ou l'equity et permettra de renforcer les moyens des PME post-Covid. Ce fonds, qui peut être coté en bourse, permet aux institutionnels de mutualiser le « risque PME » à fort potentiel, tout en détenant des tickets de taille significative. Il est aussi question de développer le marché obligataire, voire monétaire coté pour les entreprises à travers les IBO (Initial Bond Offering) permettant à des entreprises cotées et non cotées l'accès aux investisseurs institutionnels et individuels à travers des émissions. Quant aux solutions de mobilisation de l'épargne, l'APSB propose de lancer des bons du Trésor « grand public » défiscalisés et à faible nominal avec comme objectif de capter directement l'épargne des personnes physiques avec des supports non risqués pour financer le budget de l'Etat. Ils permettront de lever des fonds auprès des particuliers marocains résidents et non résidents. L'objectif est de donner à l'Etat les moyens de rebooster l'économie tout en offrant aux Marocains du monde la possibilité de fructifier leurs épargnes avec un très bon couple risque/rendement permettant par la même occasion de renflouer les réserves de change. Pour le financement des sociétés cotées, l'APSB appelle à compléter la réforme du PEA, entamée en 2020, en exonérant le montant investit à l'entrée, à l'instar des produits existants sur le marché afin d'orienter une partie de l'épargne des personnes physiques vers le financement des sociétés cotées ou non cotées. Les avantages fiscaux à l'entrée permettront de générer plus d'impôt sur le long et moyen terme. Outre l'ensemble des mesures précédemment citées, et pour assurer un développement durable au marché boursier, il va s'en dire qu'il est nécessaire d'activer les mécanismes du Prêt/ Emprunt de titres, du Marché à terme et de la loi sur les OPCVM pour créer la liquidité et développer l'attractivité du marché sur le long terme.