Afin de rassurer les passagers, l'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) recommandent des mesures de distanciation physique “dans la mesure du possible” et le port d'un masque médical pour les voyages en avion. L'Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) ont publié un document qui contient une série de lignes directrices pour “assurer la sécurité sanitaire des passagers aériens et du personnel du secteur de l'aviation au moment de la reprise des programmes de vols”. Les agences recommandent ainsi le port par tous les passagers et le personnel aérien de masques médicaux, depuis leur entrée dans l'aéroport de départ jusqu'à leur arrivée à destination, avec une exception possible pour les enfants de moins de six ans. Une distanciation physique d′1,50 m est recommandée, si possible à toutes les étapes du voyage. Dans l'avion, “quand cela est permis par le nombre de passagers et la configuration de la cabine”, les compagnies “doivent garantir, dans la mesure du possible, la distanciation physique des passagers”: par exemple en laissant au moins un siège vide entre eux, en augmentant la distance entre les sièges ou en laissant vide un rang sur deux. Si cette distanciation n'est pas possible, les “passagers et membres d'équipage doivent appliquer constamment toutes les autres mesures préventives”, est-il précisé. Soulignons que l'association internationale du transport aérien (IATA) a précédemment indiqué que laisser le siège du milieu vide pourrait faire flamber le prix des billets de 43 à 51% et n'aurait pas d'impact sur la prolifération du coronavirus. L'IATA rappelle qu'il y a un risque faible de contracter une maladie respiratoire dans la carlingue d'un avion. En effet, l'air qui circule dans un avion est pressurisé à une pression beaucoup plus élevée que celle enregistrée au sol. La pression dans la cabine est ainsi sensiblement équivalente à celle enregistrée en montagne à une altitude de 1.500 à 2.000 mètres. L'air est renouvelé 30 fois par heure pendant le vol par une prise à l'extérieur de l'avion. Il est aussi traité par des compresseurs qui le restituent dans la cabine à une pression plus élevée après avoir été filtrée. A noter que la pandémie de coronavirus a cloué au sol des flottes d'avions dans le monde entier, avec le confinement des populations un peu partout et la fermeture des frontières et aéroports. Dans ce cadre, l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) a mis en garde contre les risques liés à la reprise du trafic aérien. L'OACI indique que l'industrie aura des difficultés à accélérer et reprendre ses activités. Elle souligne également que les destinations où persiste l'épidémie ne seront pas en mesure d'héberger les membres d'équipage, pour se reposer entre les vols. En conséquence, cela pourrait entraîner des contraintes sur les limitations obligatoires de temps de vol et de la fatigue. En outre, la fermeture des centres d'entraînement des pilotes sur simulateurs de vols et des centres médicaux a entraîné des contretemps importants sur les personnels en formation et les contrôleurs aériens.