La Cour suprême israélienne a validé tard mercredi soir l'accord de gouvernement d'union conclu, le 20 avril, par le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu et son ex-rival Benny Gantz, destiné à mettre fin à la pire crise politique de l'histoire du pays. La Cour suprême israélienne a validé, mercredi 6 mai, l'accord pour un gouvernement d'union entre le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu et son ex-rival Benny Gantz. Le plus haut tribunal de l'État hébreu a confirmé publiquement sa décision peu après que Benjamin Netanyahu et Benny Gantz ont annoncé la prestation de serment de leur gouvernement le 13 mai prochain pour mettre ainsi un terme à la plus longue crise politique de l'histoire d'Israël. Après seize mois de gouvernement de transition et trois élections législatives, les deux hommes étaient finalement parvenus, le 20 avril, à se mettre d'accord sur la formation d'un gouvernement d'union nationale. Devant l'impasse et la crise du coronavirus, le chef alors de l'opposition Benny Gantz a proposé d'enterrer la hache de guerre et former un gouvernement avec le Premier ministre malgré l'inculpation de ce dernier pour corruption, abus de confiance et malversation dans une série d'affaires. L'accord a surpris une partie de la classe politique et a été fustigé par des ONG locales qui l'ont contesté jusqu'en Cour suprême. Pour elles, Benjamin Netanyahu ne peut diriger le prochain gouvernement en raison de ses ennuis avec la justice et des dispositions de l'accord viole les lois fondamentales, l'équivalent de la Constitution en Israël. Ce gouvernement « d'union et d'urgence » prévoit le maintien de Benjamin Netanyahu au poste de Premier ministre pour 18 mois, suivi ensuite de Benny Gantz pour une période équivalente, ainsi qu'un programme pour l'annexion de pans de la Cisjordanie occupée par Israël.