Les places européennes rebondissaient vendredi à l'ouverture après une débâcle historique la veille, face à la progression de la pandémie de coronavirus, tandis que les Bourses d'Asie ont toujours du mal à progresser, surtout Tokyo. A Paris le CAC 40, qui avait connu jeudi la pire chute de son histoire, a rebondi de 4,7% à l'ouverture, tandis que Londres reprenait 4%, Francfort 2,75% et Milan 4,8% dans les premiers échanges. A l'inverse des places européennes, à la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a clôturé sur un plongeon de 6,08%, après avoir déjà perdu 4,4% jeudi. L'indice vedette nippon a lâché 26% depuis le début de l'année. Les pertes du Nikkei ont brièvement dépassé 10% vendredi matin, du jamais-vu depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima en mars 2011. Les Bourses chinoises ont encore plongé vendredi, mais moins que Tokyo, certains investisseurs ayant préféré partir à la chasse aux bonnes affaires, selon une note de Wanlong Securities. L'indice composite de Shanghai a perdu 1,23%, celui de Shenzhen 1,08%. A Hong Kong, l'indice Hang Seng a fini en retrait de 1,14%. De Paris à Wall Street, de Londres à Sao Paulo, l'hécatombe sur les marchés financiers mondiaux a été vertigineuse jeudi, certaines Bourses ayant vécu leur pire séance depuis octobre 1987. Cette année-là, l'annonce d'un lourd déficit commercial américain et un relèvement de taux de la banque centrale allemande avaient fait éclater brutalement une bulle qui enflait depuis un certain temps sur les marchés. Le 19 octobre 1987, le Dow Jones avait même perdu 22,6%. Jeudi, les investisseurs ont été pris de court par la décision de Donald Trump de suspendre l'entrée des Européens de l'espace Schenghen aux Etats-Unis pendant 30 jours. Sur la même lancée, les cours du pétrole remontaient nettement vendredi vers 08h20 GMT, inversant leur tendance baissière de la matinée en Asie après des frappes américaines contre un groupe pro-iranien en Irak, pays producteur de pétrole et membre de l'Opep. Vers 08h20 GMT le baril de brut américain WTI gagnait 4,1% à 32,79 dollars, pendant que le baril de Brent de la mer du Nord prenait 4% à 34,55 dollars