Des sources bien informées ont indiqué à Barlamane.com/fr qu'Afaf Bernani, qui faisait auparavant partie des parties civiles enregistrées par la justice comme victimes présumées de Taoufiq Bouachrine, l'ex-directeur du quotidien Akhbar Al-Yaoum, bénéficie, toujours, de son salaire en tant que standardiste dudit quotidien. Et ce, 8 mois après avoir quitté le Maroc à destination de la Tunisie, là où elle se prépare pour immigrer en France. Alors que la majorité du staff technique et rédactionnel du quotidien Akhbar Al-Yaoum peine à recouvrer ses émoluments depuis plusieurs mois successifs, Afaf Bernani, déclarante et ex-plaignante dans le cadre de l'affaire de Taoufik Bouachrine continue de jouir de son salaire. Et pour cause ! Afaf Bernani, s'est rétractée en faveur de ce dernier avant de s'envoler pour la Tunisie et de se voir attribuer mensuellement un salaire de standardiste du quotidien Akhbar Al-Yaoum. Plus encore, elle a bénéficié d'une « promotion » de plus de 102%, qui ressemble fort à une gratification pour son désistement, à l'heure où ceux qui travaillent sur place sont payés aléatoirement … ou pas. Bernani bénéficie désormais d'un salaire mensuel de 6.336 dirhams, alors qu'elle percevait 2.913 dirhams/mois durant toute l'année 2018. Rappelons qu'Afaf Bernani est, en effet, revenue sur ses premières déclarations devant la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) impliquant Taoufik Bouachrine, prétendant la falsification de son PV d'audition, ce qui lui a valu des poursuites judiciaires et une condamnation de 6 mois de prison ferme et 1.000 dirhams d'amende, pour «dénonciation d'un crime dont elle est consciente de sa non-existence et diffamation». Barlamane.com/fr a, en outre, appris de sources sûres que le bureau régional de l'ONG « reporters sans frontières » basé en Tunisie a refusé de parrainer Afaf Bernani pour se rendre en France, n'étant pas, elle-même journaliste. Elle est, actuellement, hébergée par une association tunisienne et perçoit une bourse de la part d'un organisme tunisien (SAP), sauf qu'elle est obligée de quitter ce territoire chaque trimestre, pour se rendre en Algérie ou en Turquie, afin de maintenir légale sa situation de séjour. Pour rappel, Taoufik Bouachrine a été condamné pour des accusations de « traite d'êtres humains, d'abus de pouvoir et de vulnérabilité, d'utilisation du pouvoir et d'influence à des fins d'exploitation sexuelle par des menaces et diffamation, à l'encontre de deux personnes réunies, attentat à la pudeur, viol et tentative de viol ». La Cour d'appel de Casablanca a rendu son jugement dans l'affaire du fondateur du quotidien Akhbar Al Yaoum, le 25 octobre 2019. Il a écopé de 15 ans de prison et 300.000 dirhams d'amende.